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بسم الله الرحمن الرحيم 
و الصلاة و السلام على أشرف المرسلين
و على اله و اصحابه أجمعين



L'Imâm as-Suyoûtiy (rahimahuLlâh) rapporte:
Ceci est rapporté par al-Qâdiy Aboû l-‘abbâs Ahmad ibn Khalkân dans «wafiyât ul-a’yân», et il dit avoir vu une subha dans la main de Abîy l-Qâssim al-Juneyd ibn Muhammad (qaddassAllâhu sirrahu), on lui dit alors: «Toi, avec l’honneur qui sied à ton rang, tu prends dans ta main une subha?»
Il répondit: «Il s’agit du moyen par lequel je suis arrivé à mon Seigneur, je ne m’en séparerai donc pas».
Et j’ai certainement rapporté (as-Suyûtiy) à ce sujet un hadîth avec sa chaîne de transmission:
Notre Sheykh l’Imâm Aboû abdiLlâh Muhammad ibn Abîy Bakr ibn abdiLlâh m’a transmis de sa langue et je vis dans sa main une subha.
Il dit: L’Imâm Aboû l’abbâs Ahmad ibn Abîy l-Majâlis Yoûssouf al-bâniyâssiy m’a transmis, alors que je lisais sur lui, et je vis dans sa main une subha.
Il dit: L’Imâm Aboû l-Mudhaffar Yoûssouf ibn Muhammad ibn Mas’oûd at-Tirmidhiy m’a transmis et je vis dans sa main une subha.
Il dit: Abd us-Samad ibn Ahmad ibn Abd ul-Qâdir m’a transmis et je vis dans sa main une subha.
Il dit: Aboû Muhammad Yoûssouf ibn Abiy l-Faraj Abd ur-Rahmân ibn ‘Aliy nous a transmis et je vis dans sa main une subha.
Il dit: Mon père m’a transmis et je vis dans sa main une subha.
Il dit: J’ai lu sur Abiy l-Fâdil ibn Nâssir et je vis dans sa main une subha.
Il dit: J’ai lu sur Abiy Muhammad AbduLlâh ibn Ahmad as-Samarqandiy et je vis dans sa main une subha.
Je dis: et j’ai entendu Abâ Bakr Muhammad ibn ‘Aliy as-Salmiy al-Haddâd et je vis dans sa main une subha.
Il dit alors: Oui.
Il dit: J’ai vu Abâ Nasr Abd ul-Wahhâb ibn AbdiLlâh ibn ‘Omar al-Muqriy et je vis dans sa main une subha.
Il dit: J’ai vu Abâ l-Hassan ‘Aliy ibn l-Hassan ibn Abîy l-Qâssim al-Mutaraffiq as-Soûfiy et dans sa main était une subha.
Il dit: J’ai entendu Abâ l-Hassan al-Mâlikiy dire: et certes je vis dans sa main une subha.
Je lui dis: Ôh maître, toi jusqu’à maintenant avec une subha ?
Il me répondit alors: C’est ainsi que j’ai vu mon maître al-Juneyd (qaddassAllâhu sirrahu), portant dans sa main une subha.
Je lui dis alors: Oh maître, jusqu’à maintenant tu as une subha ?
Il me répondit alors: C’est ainsi que j’ai vu mon maître Ma’roûf al-Karakhiy, tenant dans sa main une subha, je lui demandais alors à propos de ce que tu m’as demandé.
Il répondit: C’est ainsi que j’ai vu Bichr al-Hâfiy, tenant dans sa main une subha. Je lui demandais alors au sujet de ce que tu m’as demandé.
Il répondit: C’est ainsi que j’ai vu mon maître ‘Omar al-Mâlikiy, tenant dans sa main une subha. Je lui ai alors demandé au sujet de ce sur quoi tu me questionnes.
Il répondit: C’est ainsi que j’ai vu mon maître al-Hassan al-Basrîy (qaddassAllâhu sirrahu), tenant dans sa main une subha.
Je lui demandais alors: Oh maître, avec ton rang élevé, la perfection de ton adoration, tu es toujours avec une subha ?
Il me répondit alors: Ceci est un objet dont nous nous servions à nos débuts, et nous ne nous en séparerons pas à nos fins. J’aime évoquer Allâh par le cœur, par la main et par la langue.

[al-Hâwiy lilfatâwiy : al-Minhatu fi s-Subhati, volume 2 page 4 et 5 de l’Imâm as-Suyoûtiy]

Si donc l’utilisation de la subha allait à l’encontre de la sunna du Messager d’Allâh (sallAllâhu alayhi wa sallam), il est certain que sayidunâ al-Hassan al-Basriy, Bichr al-Hâfiy, Ma’roûf al-Karakhiy, Sirriy as-Saqatiy et al-Juneyd (qaddassAllâhu asrârahum) n’en auraient pas fait usage. Eux qui étaient les gens les plus préoccupés par le suivi de la noble sunna, ils ne l’auraient en aucun cas contredit ainsi. Pourquoi donc certaines personnes font de la lutte contre l’utilisation de cet objet pratiquement leur raison de vivre, alors même que nous vivons une époque où les musulmans n’invoquent plus que très peu Allâh et ne désirent plus ardemment Le rencontrer ? Est-il vraiment sage d’amplifier ainsi l’éloignement des gens de leur Créateur ? Ne serait-il pas préférable au contraire de les aider à Y parvenir petit à petit ? Le fait de progresser petit à petit et d’utiliser des intermédiaires est une Sagesse divine et un principe de fonctionnement de notre univers. La divergence dans les ramifications de la Loi est une miséricorde et un élargissement pour la Communauté musulmane, et ici le statut soit disant interdit de la subha n’est qu’un effort d’interprétation de certains savants et il n’existe pas de preuve textuelle formelle quant à son interdiction. D’un autre côté, la mahabba (l’Amour) entre les musulmans, la douceur et l’entraide sont obligatoires, ne nous attachons donc pas, qu’Allâh vous fasse miséricorde, à une ramification (far3) au détriment d’une base essentielle (asl).


Sourceal-Kawâkib ad-Durriya fi bayân al-'Usoûl an-Noûrâniya (Mawlânâ sidi Muhammad Fawzi al-Karkariy)

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