بسم الله الرحمن الرحيم
و الصلاة و السلام على أشرف المرسلين
و على اله و اصحابه أجمعين
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Cours du Jumu'a 2 Rajab 1435 de l’Hégire / Vendredi 2 Mai 2014
La Hadra Moussawiya
Sayiduna Moussa -'alayhi s-salam- et le Alif de ar-Rahmân
Sayiduna Moussa -'alayhi s-salam- et le Alif de ar-Rahmân
Cette Hadra survient après celle de sayidina Haroun pour la simple raison que
ce dernier précéda sayidana Moussa –‘alayhima s-salam- en terme d’apparition
dans le Moulk (en naissant avant son frère), dans une année où les enfants
n’étaient pas exécutés… c’est la raison pour laquelle nous avons fait précéder
sa Hadra à celle de sayidina Moussa. L’Imâm at-Tabarâniy et al-Bayhaqiy
rapportent tous deux un Hadîth selon al-Juhaniy -radiAllâhu ‘anhu- qui
dit : « Le Messager d’Allâh –sallAllâhu ‘alayhi wa sallam- a
dit : « Il (sayiduna Haroun) est le plus âgé de ses
frères » ». Et l’Imâm al-Bayhaqiy rapporte également, dans chu’ab
ul-Imân, selon Sa’îd ibn al-‘Âss –radiAllâhu ‘anhu- qui a dit : « Le
Messager d’Allâh –sallAllâhu ‘alayhi wa sallam- a dit : « Le
droit du plus âgé des frères sur les plus jeunes est semblable au droit que le
père a sur son fils. » ».
Sayiduna Haroun -‘alayhi s-salam- est le premier
en terme biologique, mais sayiduna Moussa –‘alayhi s-salam- était
spirituellement plus élevé que son frère, de par le fait que sa Prophétie était
plus grande que celle de Haroun… D’autre part, nous étudions en ce moment la
lecture de ce que nous appelons dans notre tariqa « masâs ul-Alif »,
et la Hadra Moussawiya se trouve être la Hadra au cours de laquelle le Alif
al-Mouqaddar apparaît d’une apparition totale, de même qu’il apparut dans le
monde physique avec sayidina Moussa, se manifestant pour lui sous la forme
d’une canne.
La première de ces copies du Alif primordial, que l’on
appelle Alif mouqaddar, commence à se manifester à travers du Nom ar-Rahmân,
puis se manifeste dans l’ensemble des autres Noms divins… quant au Alif
primordial lui-même, nul ne peut en parler, c’est la raison pour laquelle nous
disons que la canne de Moussa –‘alayhi s-salam- est le Alif al-Mouqaddar
issu de la manifestation du Nom ar-Rahmân.
Allâh –ta’ala- dit «Et par Notre miséricorde, Nous lui donnâmes Aaron son frère comme prophète. » [s19.v35]… un Alif Mouqaddar pour les lettres de sayidina Moussa, relatif aux théophanies du Nom ar-Rahman :
Allâh –ta’ala- dit «Et par Notre miséricorde, Nous lui donnâmes Aaron son frère comme prophète. » [s19.v35]… un Alif Mouqaddar pour les lettres de sayidina Moussa, relatif aux théophanies du Nom ar-Rahman :
Cette Hadra est particulièrement
noble et élevée, et son commencement tout à fait exceptionnel… Selon ibn ‘Abbâs
–radiAllâhu ‘anhuma-, selon Murra ibn Mas’oûd –radiAllâhu ‘anhu-: « Pharaon
a vu dans son sommeil un feu provenant de Jérusalem qui viendrait et brûlerait
l’Egypte et ses occupants, sans causer de mal aux enfants d’Israël. Lorsqu’il
se réveilla, ce rêve le préoccupa et il fit rassembler tous les chamanes et
sorciers de la région afin de leur en demander une interprétation, ce à
quoi ils répondirent : « Il s’agit d’un enfant qui naîtra d’entre ces
derniers (les enfants d’Israël) et par la main de qui les égyptiens iront à
leur perte, et par sa main également ton royaume te sera retiré, et il se peut
que le temps où il naîtra soit proche… » Pharaon
ordonna alors à ce que l’on tue les nouveaux nés garçons, tandis que les filles
seraient épargnées.
Une année sur deux, les enfants mâles étaient
tantôt tués, tantôt épargnés. Sayiduna Haroun naquit pour sa part durant une
année où l’on épargnait les garçons, tandis que sayiduna Moussa vit le jour durant
une année où on les tuait… Par ailleurs, les sorciers étaient parvenus à
établir avec précision quelle serait précisément l’année qui verrait naître
l’enfant annoncé… et c’est ainsi que durant cette même année, pas moins de 1000 (en arabe: "alf", et on l'écrit de la même manière que "alif") enfants furent
tués, ce qui permit l'apparition du Alif de Moussa -’alayhi s-salam-:
Le soukoûn du fana’, associé à la lettre lâm du mot alf (1000), subit la manifestation coercitive de Pharaon... le cercle du soukoûn s'ouvrit alors et devint une kasra qui descendit sous la ligne d'écriture, symbolisant la dureté de l'action subie, et c'est ainsi que l'exécution des 1000 (alf) enfants permit la levée (istiqama) du Alif al-Mouqaddar de sayidina Moussa -'alayhi s-salam-.
Le soukoûn du fana’, associé à la lettre lâm du mot alf (1000), subit la manifestation coercitive de Pharaon... le cercle du soukoûn s'ouvrit alors et devint une kasra qui descendit sous la ligne d'écriture, symbolisant la dureté de l'action subie, et c'est ainsi que l'exécution des 1000 (alf) enfants permit la levée (istiqama) du Alif al-Mouqaddar de sayidina Moussa -'alayhi s-salam-.
Cette idée élaborée par Pharaon et les siens
d’exécuter tous les enfants nés telle année est bien l’expression des ténèbres
qui régnaient en eux. La pensée étant systématiquement soumise aux ténèbres de
la nafs, il faut obligatoirement la comparer au Coran et à la Sunna si l’on
veut se préserver des erreurs et des égarements… quant à la pensée issue d’un
cœur illuminé d’une Lumière que contemple la personne, elle est quant à elle
préservée des dangers de la nafs basse et vile ainsi que des ruses du Shaytan… car
la nafs et Shaytan sont des ténèbres, et la Lumière éloigne ces ténèbres et
même les fait brûler. Il fut ainsi dit dans un Hadîth rapporté par al-Nawwâs
ibn Sam’ân –radiAllâhu ‘anhu- que le Prophète –sallAllâhu ‘alayhi wa
sallam- a dit : « Allâh a donné l’exemple d’un chemin droit, et
de chaque côté de ce chemin se trouve deux murs, dans lesquelles se trouvent
des portes, et ces portes sont cachées par des voiles retombant. Sur le Chemin
se trouve un appeleur qui s’adresse aux gens : « Ô gens ! Suivez
le chemin tous ensemble, et ne zigzaguez pas ! Et si l’un d’entre vous
venait à vouloir ouvrir l’une de ces portes, un autre appeleur s’adresserait à
lui en disant : « Malheur à toi ! Ne l’ouvre pas… si tu
l’ouvres, elle te happera. ! »
Le chemin représente ici l’Islam. Les voiles représentent les limites établies par Allâh. Les portes ouvertes sont les interdits établis par Allâh. Quant à l’appeleur qui appelle d’en haut, il s’agit de celui qui met en garde pour Allâh et dont le rappel touche le cœur de tout musulman. [Rapporté par Ahmad, al-Hâkim et authentifié par al-Albâniy].
Le chemin représente ici l’Islam. Les voiles représentent les limites établies par Allâh. Les portes ouvertes sont les interdits établis par Allâh. Quant à l’appeleur qui appelle d’en haut, il s’agit de celui qui met en garde pour Allâh et dont le rappel touche le cœur de tout musulman. [Rapporté par Ahmad, al-Hâkim et authentifié par al-Albâniy].
La pensée issue de la Lumière et des gens
de la Lumière ne sort jamais du domaine de la chari’a. Et ceci n’est pas
quelque chose d’étrange, et plusieurs savants de la chari’a en ont parlé.
L’Imâm al-Mannâwiy –rahimahuLlâh- a dit : « Consulte ta nafs apaisée
(moutma’inna) ayant reçu la faveur de la Lumière divine, afin qu’elle fasse la
différence entre le Vrai et le Faux, entre l’affaire sincère et le
mensonge. »
L’Imâm al-Qurtubiy –rahimahuLlâh- dit de son
côté : « Mais ceci n’est valable que pour une personne dont Allâh a
illuminé le cœur par la Science, et embelli les membres par la piété, au
travers du fait qu’il voit dans son cœur une trace laissée par toute chose
douteuse, et c’est là ce qu’on rapporte de l’exemple de nombreux salaf. »
Et ibn Taymiya –rahimahuLlâh- dit quant à lui dans son
Majmou’ ul-Fatâwiy (tome 20, page 42/47) : « Lorsque le cœur rempli
de crainte révérencielle fait primer une opinion de son propre chef, alors
cette opinion est conforme à la chari’a. »
Et certains salaf ont dit, à propos du verset « Lumière sur Lumière » [s24.v35], qu’il s’agissait du croyant qui parle avec la sagesse divine sans pour autant l’avoir au préalable consulté dans les sources religieuses… lorsque il l’entendrait mentionnée dans les textes sacrés, alors cette sagesse deviendrait Lumière sur Lumière, de par le fait que la Lumière se trouvant dans le cœur du croyant est conforme à la Lumière du Coran.
Et certains salaf ont dit, à propos du verset « Lumière sur Lumière » [s24.v35], qu’il s’agissait du croyant qui parle avec la sagesse divine sans pour autant l’avoir au préalable consulté dans les sources religieuses… lorsque il l’entendrait mentionnée dans les textes sacrés, alors cette sagesse deviendrait Lumière sur Lumière, de par le fait que la Lumière se trouvant dans le cœur du croyant est conforme à la Lumière du Coran.
Quant à Pharaon, lorsque son madad était de source
ténébreuse, sa pensée l’était aussi… Et pourtant, l’affaire n’est pas exempte
de la Sagesse divine et de la Volonté pré-établie du Sage et Parfaitement
Connaissant… car en effet, si Allâh n’avait pas rappelé à Lui ces enfants,
leurs âmes auraient opposé une concurrence spirituelle à sayidina Moussa
–‘alayhi s-salam- et auraient voulu accéder eux aussi à la responsabilité
prophétique, prétendant être eux aussi des Envoyés… et il fut ainsi relaté que
c’est effectivement ce qui se produisit avant son apparition –‘alayhi s-salam-,
lorsque pas moins de 50 personnes d’entre les enfants d’Israël prétendirent
être des Prophètes...
Par ailleurs, ces enfants qui furent exécutés
moururent tous sur la fitra pure et noble, que n’eurent le temps d’entacher ni
la nafs, ni les viles passions… Allâh –ta’ala- dit : « telle est la nature qu'Allah a originellement donnée aux
hommes ». [s30.v30]. Et un Hadîth rapporté par Abou Houreyra –radiAllâhu
‘anhu- nous dit que le Messager d’Allâh –sallAllâhu ‘alayhi wa sallam- a
dit : « Tout nouveau né naît sur la fitra, puis ce sont ses parents
qui font de lui un juif, ou un chrétien, ou un zoroastrien ».
[Unanimement reconnu Authentique]
[Unanimement reconnu Authentique]
Tous les hommes naissent sur cette fitra, et sont
alors dès le début de leur vie reliés aux secrets de “bala” [*]… Mais en
grandissant, chacun se laisse influencer par son propre milieu et par les gens
qui lui sont les plus proches, devenant ainsi comme eux, et apprenant d’eux l’insouciance et l’éloignement du divin. Pour cette raison, même s’il se trouve
que tu es né dans une famille musulmane, et même si tu as grandi dans l’Islam,
il te faut tout de même rechercher la réalité profonde de ton Islâm, et ne pas te
contenter de ce que tu as hérité de ta famille, comme s’il s’agissait d’un
héritage culturel… Questionne ta propre personne : Te trouves-tu
réellement sur le chemin du Prophète –sallAllâhu ‘alayhi wa sallam- ?
Recherche qui es-tu, quelle est ta propre réalité... apprends à avilir et
rabaisser ta propre personne, apprends à te lever la nuit afin de rechercher la
trace véritable de la foi, et si tu n’y parviens pas d’abord, conduis-toi comme
si tu y parvenais, jusqu’à ce que tu goûtes à cela.
L’exécution des enfants de la part de Pharaon, alors qu’ils étaient toujours
sur la fitra (la pureté spirituelle), fut une manière de renforcer l’esprit de
Moussa –‘alayhi s-salam-, d’élever son statut et d’affirmer son autorité.
Combien d’esprits purs ont ainsi été sacrifiés pour l’esprit du Kalîm (celui à
qui Allâh s’adressa directement), le renforçant ainsi de par l’intention avec
laquelle ces enfants étaient exécutés, c'est à dire dans l’idée
qu’il s’agissait là de l’enfant attendu.
C’est en fait comme s’ils avaient tué les degrés spirituels bas et vils,
de façon à ce qu’apparaisse l’esprit noble dans un degré élevé. Ils tuèrent les
images apparentes et , favorisèrent l’Esprit… et c’est comme s’ils faisaient en fait
retourner les lettres au Alif originel, un Alif qui devrait se manifester au milieu de
la création à cette même époque sous la forme du Alif al-Mouqaddar du Nom ar-Rahmân, et bien sûr Pharaon et les siens ne se rendaient pas compte de ce qu'ils faisaient… C'est pour cela que Moussa –‘alayhi s-salam- était particulièrement fort, aussi bien physiquement
que spirituellement… il était également doté d’une puissante détermination, et
c’est pour ces qualités que Allâh le choisit afin d’aller se confronter à
Pharaon, qui était un tyran sans état d'âme...
[*] Allâh –ta’ala- dit : « Et quand ton Seigneur tira une descendance des reins des fils d'Adam et les fit témoigner sur eux-mêmes : "Ne suis-Je pas votre Seigneur? " Ils répondirent : "Mais si (bala), nous en témoignons... " - afin que vous ne disiez point, au Jour de la Résurrection : "Vraiment, nous n'y avons pas fait attention". » [s7.v172]. d...
[*] Allâh –ta’ala- dit : « Et quand ton Seigneur tira une descendance des reins des fils d'Adam et les fit témoigner sur eux-mêmes : "Ne suis-Je pas votre Seigneur? " Ils répondirent : "Mais si (bala), nous en témoignons... " - afin que vous ne disiez point, au Jour de la Résurrection : "Vraiment, nous n'y avons pas fait attention". » [s7.v172]. d...
Désolé pour la traduction, il y a des passages qui restent certainement flous... n'hésitez pas à demander des éclaircissements
RépondreSupprimerSalam waleykoum, ce passage est difficile : Le soukoûn du fana’ revint ainsi donc au lâm issu du Alif sous la forme d’une kasra donnant : "lillâh" … et le maqâm correspondant à la réalisation de "lillâh" est l’établissement du Alif rectiligne. Quant à la kasra, elle est liée à ce qu’on appelle dans la grammaire arabe al-Khafd, et le Khafd est considéré comme faisant référence au domaine de ce qui est coercitif (al-Jalâl)… nous comprenons donc pourquoi l’établissement du Alif de sayidina Moussa fut accompagné de l’exécution d’enfants.
RépondreSupprimerSi j'ai bien compris il s'agit du ° sur le ه qui est est devenu sur le ل une kasra, => لله
le maqam de لله correspond à l'etablissement du alif al mouqadar?
wa 'alaykum salam
RépondreSupprimerBarakAllâhu fik sidi de souligner ce point là justement... en tentant de traduire ceci je pensais que le passage faisait référence au Nom "Allâh"... mais en fait non, ou plutôt pas directement:
En fait le passage parle de l'exécution de 1000 enfants... mais plutôt que sur le nombre en lui même, c'était sur la manière de le prononcer en arabe qu'il fallait s'arrêter:
1000 se dit "alf", et s'écrit de la même manière que "alif" (sans les vocalisations)
Le soukoun dont il est question ici est le soukoun se trouvant sur la lettre lam de "alf"... et donc lorsque le khafd (l'aspect coercitif) s'est manifesté sur ces 1000 nouveaux nés (c'est à dire quand ils furent exécutés), alors le soukoun du lam devint une kasra, et "alf" devint "alif"... et c'est ainsi que l'exécution des 1000 enfants permit en fait la levée du Alif de sayidina Moussa -'alayhi s-salam-
...du coup je corrige l'article...
Allah Allah Allah c'est tellement Puissant :)
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