بسم الله الرحمن الرحيم
و الصلاة و السلام على أشرف المرسلين
و على اله و اصحابه أجمعين
و على اله و اصحابه أجمعين
Mawlana Mohamed
Faouzi al-Karkari (quddisa sirruh) dit:
« Tu ne parviendras pas à Allâh tant
que tu ne L'aimeras pas,
et tu ne L'aimeras pas tant que tu n'aimeras pas Sa création,
et tu n'aimeras pas Sa création tant que tu ne considèreras pas ta propre personne avec dédain et mésestime, et tout autre que toi avec révérence et affection...
Si tu parviens à cela, tu te seras certes débarrassé d'un nombre considérable de barrières entravant ton cheminement. »
et tu ne L'aimeras pas tant que tu n'aimeras pas Sa création,
et tu n'aimeras pas Sa création tant que tu ne considèreras pas ta propre personne avec dédain et mésestime, et tout autre que toi avec révérence et affection...
Si tu parviens à cela, tu te seras certes débarrassé d'un nombre considérable de barrières entravant ton cheminement. »
Les paroles
de notre Shaykh ne sont jamais dépourvues d’injonctions...
Lorsque le cheminant revêtit ces nobles caractéristiques constituant l’apparat de toute vertu, et lorsqu’il les réalise pleinement, il se voit doté du plus parfait des comportements… dans un premier temps vis-à-vis de son propre égo, et dans un second temps vis-à-vis de son prochain.
Lorsque le cheminant revêtit ces nobles caractéristiques constituant l’apparat de toute vertu, et lorsqu’il les réalise pleinement, il se voit doté du plus parfait des comportements… dans un premier temps vis-à-vis de son propre égo, et dans un second temps vis-à-vis de son prochain.
C’est cela
même qui pourvoit en Lumière Muhammadienne le cheminant. Cette Lumière se
trouve dans son cœur, et elle l’accompagne où qu’il aille… c’est là la
principale injonction de cette Sagesse, afin que nous réalisions pleinement son
sens profond.
En effet,
celui qui voit le Bien-Aimé avant toute chose, avec toute chose et après toute
chose… comment pourrait-il s’enorgueillir vis-à-vis de quelque créature que ce
soit ? Comment pourrait-il blesser qui que ce soit ?
Sayiduna
Arsalân al-Dimachqiy (radiAllâhu ‘anhu) : « Le croyant voit par la Lumière
d’Allâh, tandis que le ‘Arif voit par Lui et vers Lui. »
Ce qui fait
perdre le mourid dans la Voie d’Allâh, c’est sa tendance à descendre vers ce
qui est bas et vil, représenté dans la symbolique des gens de la Voie par
l’ombre du triangle noble et élevé de la basmala. Toutes les nobles
caractéristiques sont réunies dans ce triangle de la basmala, qui n’est autre
que la manifestation dans le malakoûte de la réalisation Muhammadienne.
A l’inverse,
toutes les caractéristiques viles se trouvent réunies dans l’ombre de ce
triangle, qui constitue le symbole de Iblis, celui qui a réuni le summum de
tous les traits de caractère les plus vils. L’ombre de ce triangle est
constituée de trois côtés, correspondant aux trois caractères mères de Iblis,
desquels sont issus tous les autres :
-al-‘oujoub : la suffisance, la satisfaction de soi-même
-al-kibr : l’orgueil
-al-hasad : le fait de vouloir que le bien qui fut accordé à autrui lui soit retiré, ce qui est pire que la jalousie (al-ghîra), qui est simplement le fait de vouloir pour soi le bien dont jouit autrui, sans pour autant vouloir que ce dernier le perde.
-al-‘oujoub : la suffisance, la satisfaction de soi-même
-al-kibr : l’orgueil
-al-hasad : le fait de vouloir que le bien qui fut accordé à autrui lui soit retiré, ce qui est pire que la jalousie (al-ghîra), qui est simplement le fait de vouloir pour soi le bien dont jouit autrui, sans pour autant vouloir que ce dernier le perde.
Ces
trois caractéristiques sont les plus viles que l’on puisse retrouver en
l’Homme, et c’est d’elles trois que découle tout mauvais caractère. Nul n’en
est exempt, excepté la meilleure des créatures (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam),
et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle il fut rapporté dans les livres de
sîra que notre Prophète bien-aimé n’avait pas d’ombre…Contrairement à nous qui
en avons tous une, afin de nous rappeler que ces caractéristiques abominables
de l’égo se trouvent toujours en nous, quoi qu'il advienne…
Toutefois,
elles se manifestent avec plus ou moins d’intensité selon la personne… et la
seule et unique manière de se prémunir contre ces trois caractéristiques
exécrables nous est dévoilée dans cet enseignement primordial de la Tariqa
Karkariya :
« Rabaisse et avilis ta personne, grandis et élève tout autre que toi ». [2]
Lorsque
le mourid réalise cela, lorsqu’il se rabaisse et élève tout autre que lui, il
recouvre et finit par neutraliser en lui-même toute forme de ‘oujoub, de
kibr et de hasad.
C’est en ce sens que notre Shaykh (qaddas Allâhu sirrahu) dit:
« Si tu parviens à cela (à rabaisser ta nafs et à élever autrui), tu te seras certes débarrassé d'un nombre considérable de barrières entravant ton cheminement. ».
C’est en ce sens que notre Shaykh (qaddas Allâhu sirrahu) dit:
« Si tu parviens à cela (à rabaisser ta nafs et à élever autrui), tu te seras certes débarrassé d'un nombre considérable de barrières entravant ton cheminement. ».
Puis il nous explique que le fruit de ce travail est de nous permettre de goûter à l’amour de la création.
Lorsque le
mourid réalise à quel point il est rempli de défauts (opposé de al-‘oujoub),
à quel point il est insignifiant (opposé de al-kibr), et à quel point il
ne mérite pas les privilèges qui lui ont été accordés en tant qu’homme, puis en
tant que musulman, en tant que croyant, voir même en tant que Connaissant par
Allâh –ta’ala- (en opposition à al-hasad)… il se voit envahir par
un sentiment de miséricorde, de grâce, de clémence et de compassion vis-à-vis
de toute la création. C’est en ce sens que Allâh –ta’ala- dit au sujet
de Son Bien-Aimé (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) qui s’était pleinement
et absolument réalisé dans le triangle ‘olwi de la basmala :
« Et Nous ne t’avons envoyé qu’en miséricorde pour l’univers » [s21.v107]
« Et Nous ne t’avons envoyé qu’en miséricorde pour l’univers » [s21.v107]
« C’est
par quelque miséricorde de la part d’Allah que tu as été si doux envers eux!
Mais si tu avais été rude, au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton
entourage. »
[s3.v159]
Par conséquent, lorsque le cheminant vers Allâh –ta’ala- parvient
à cet état qui lui fait aimer toute la création, état accessible par le
rabaissement de soi et l’élévation d’autrui… Il se réalise en fait dans le
triangle ‘olwi Muhammadien, qui n’est autre que l’écriture malakoûtiya
de la basmala [3]. Et plus il
s’accomplira spirituellement dans ce triangle, en se parant des plus beaux
caractères, plus il se rapprochera de la Réalisation Muhammadienne (sans
toutefois l’atteindre)... plus il s’éprendra d’amour pour sa Lumière, et plus
il fondra en elle, jusqu’à s’y éteindre totalement.
Sayiduna Ahmad al-‘Alawi
(qaddas Allâhu sirrahu) dit en ce sens, dans l’un de ses poèmes :
« Ô amoureux !
La Lumière du bien-aimé ravit !
Lorsqu’il la voit, elle peut mettre Un homme subtil hors de lui
C’est quelque chose d’extraordinaire
Le comprend qui s’approche
C’est au moment de la jonction
Qu’il verra cette réalité spirituelle »
La Lumière du bien-aimé ravit !
Lorsqu’il la voit, elle peut mettre Un homme subtil hors de lui
C’est quelque chose d’extraordinaire
Le comprend qui s’approche
C’est au moment de la jonction
Qu’il verra cette réalité spirituelle »
C’est seulement à partir de ce moment que le mourid commencera à Aimer
Allâh d’un Amour véritable… Puis, par cet Amour, en cet Amour et pour cet
Amour, le mourid accèdera à la Connaissance Suprême qui lui fera réaliser la
Présence divine. Et pour finir, en entrant dans cette Présence, il verra son
cœur se prosterner d’une prosternation dont il ne se relèvera plus jamais.
Afin de mieux se représenter la chose, voyez ce schéma explicatif :
[1]
source:
http://www.karkariya.com
[2] Commentaire de cette Hikma: Méprise ta personne...
[3] Voir: Introduction au Secret de la Basmala
[2] Commentaire de cette Hikma: Méprise ta personne...
[3] Voir: Introduction au Secret de la Basmala
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