بسم الله الرحمن الرحيم
و الصلاة و السلام على أشرف المرسلين
و على اله و اصحابه أجمعين
و على اله و اصحابه أجمعين
Pourquoi la Mouraqqa'a?
En ce sens, le Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) a dit ce qui signifie : « Tenez en votre for intérieur ce que vous voulez, car par Allâh ni un serviteur ni une communauté de gens ne gardent une chose en leur for intérieur sans vêtir celles-ci d’un habit en conséquence. Si c’est du bien, ce sera du bien, et si c’est du mal ce sera du mal. Ainsi, même si l’un d’entre vous accomplissait une bonne œuvre de derrière soixante-dix voiles, Allâh la ferait apparaître de façon à ce qu’elle soit évoquée en bien parmi les gens. Et si l’un d’entre vous cachait en son for intérieur un mal de derrière soixante-dix voiles, Allâh le ferait apparaître de façon à ce qu’il soit évoqué en mal parmi les gens. »
[Huliyat ul-Awliya de Abiy Na’îm, 6355]
Il s’agit de la sunna
des vertueux, de la passion des pieux, du vêtement des Connaissant… c’est le
signe du mourid sincère dans sa quête du divin, éteint dans l’Amour de son
Sheykh et en qui il ne subsiste plus aucune volonté.
Ce vêtement est le symbole de la renonciation et de la remise de tout son être entre les mains du Sheykh ‘ârif bi-Llâh accompli (kâmil) dans tout ce qui concerne le mourid, et ce afin qu’il lui fasse voir et découvrir les défauts de sa nafs ainsi que ses différents degrés, en recherchant la purification et l’élévation de la nafs ammâra (qui enjoint au péché) vers la nafs lawwâma (qui regrette profondément), puis vers la nafs mutma’inna (appaisée), puis vers la nafs râdiya (satisfaite), puis vers la nafs mardiya (objet de la satisfaction), puis vers la nafs râji’at ilâ rabbihâ (retournant vers son Seigneur).
Et il fut dit également que celui qui n’aura pas vu de muflih (grand gagnant) ne saurait accéder à son tour à la grande réussite… et que celui qui n’a pas de Sheykh, en réalité Iblîs est son sheykh.
Quel serait donc l’état de celui qui aurait appris un métier manuel sans maître ? En général l’arbre qui pousse de lui-même ne donne pas de fruits consommables, et même s’il en donnait, ces fruits n’atteindraient en aucun cas la qualité de ceux cueillis dans un jardin dont on prend soin.
Selon Abi Houreyra (radiAllâhu ‘anhu), le Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) a dit : « La foi est de soixante-dix et quelques, ou bien soixante et quelques parties, la meilleure d’entre elles est la parole "lâ ilâha illa Allâh", la moins élevée consiste en le fait d’éloigner ce qui se trouverait de gênant en travers du chemin, et la pudeur est une partie de la foi. » [Sahîh Muslim, 54]
La partie la moins élevée d’entre les parties de la foi consiste donc en le fait de retirer ce qui gêne en travers du chemin vers le divin, et il n’est pas de plus grand nuisible que la nafs qui se trouve en toi : elle est même l’ennemi d’entre les ennemis. Tiens en toi donc au fait d’éloigner son mal, et sache qu’il n’est pas de chose plus pénible à la nafs que de se voir chuter dans l’estime que les gens ont d’elle… C’est la raison pour laquelle, dans notre Tariqa, la mouraqqa’a fait partie des fondements de l’éducation spirituelle (tarbiya) de l’aspirant.
Allâh (ta’âlâ) a dit : «Ô toi, le revêtu d’un manteau ! Lève-toi et avertis. Et de ton Seigneur, célèbre la grandeur. Et tes vêtements, purifie-les. » [s 74, v 1 à 4]
Ce vêtement est le symbole de la renonciation et de la remise de tout son être entre les mains du Sheykh ‘ârif bi-Llâh accompli (kâmil) dans tout ce qui concerne le mourid, et ce afin qu’il lui fasse voir et découvrir les défauts de sa nafs ainsi que ses différents degrés, en recherchant la purification et l’élévation de la nafs ammâra (qui enjoint au péché) vers la nafs lawwâma (qui regrette profondément), puis vers la nafs mutma’inna (appaisée), puis vers la nafs râdiya (satisfaite), puis vers la nafs mardiya (objet de la satisfaction), puis vers la nafs râji’at ilâ rabbihâ (retournant vers son Seigneur).
Et il fut dit également que celui qui n’aura pas vu de muflih (grand gagnant) ne saurait accéder à son tour à la grande réussite… et que celui qui n’a pas de Sheykh, en réalité Iblîs est son sheykh.
Quel serait donc l’état de celui qui aurait appris un métier manuel sans maître ? En général l’arbre qui pousse de lui-même ne donne pas de fruits consommables, et même s’il en donnait, ces fruits n’atteindraient en aucun cas la qualité de ceux cueillis dans un jardin dont on prend soin.
Selon Abi Houreyra (radiAllâhu ‘anhu), le Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) a dit : « La foi est de soixante-dix et quelques, ou bien soixante et quelques parties, la meilleure d’entre elles est la parole "lâ ilâha illa Allâh", la moins élevée consiste en le fait d’éloigner ce qui se trouverait de gênant en travers du chemin, et la pudeur est une partie de la foi. » [Sahîh Muslim, 54]
La partie la moins élevée d’entre les parties de la foi consiste donc en le fait de retirer ce qui gêne en travers du chemin vers le divin, et il n’est pas de plus grand nuisible que la nafs qui se trouve en toi : elle est même l’ennemi d’entre les ennemis. Tiens en toi donc au fait d’éloigner son mal, et sache qu’il n’est pas de chose plus pénible à la nafs que de se voir chuter dans l’estime que les gens ont d’elle… C’est la raison pour laquelle, dans notre Tariqa, la mouraqqa’a fait partie des fondements de l’éducation spirituelle (tarbiya) de l’aspirant.
Allâh (ta’âlâ) a dit : «Ô toi, le revêtu d’un manteau ! Lève-toi et avertis. Et de ton Seigneur, célèbre la grandeur. Et tes vêtements, purifie-les. » [s 74, v 1 à 4]
Allâh a donc un vêtement
duquel il vêtit Son serviteur lorsque se manifeste en lui l’Amour divin. Ce
vêtement pousse le serviteur à délaisser les accoutrements de dounia et à se
suffire d’une mouraqqa’a avec laquelle il se déplace où bon lui semble sans se
soucier des autres. Il ne voit plus que son Seigneur et a préféré ce qui
demeure éternellement à ce qui est éphémère.
Selon Abi Houreyra (radiAllâhu ‘anhu) : Le Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) a dit : « Ô gens ! Allâh est Bon et il n’accepte que ce qui est bon, et Il a prescrit aux croyants ce qu’Il a prescrit aux musulmans. » Il récita ensuite : « Ô vous qui avez cru, mangez de ce qui est bon parmi ce que nous vous avons accordé comme subsistance ». Puis il rappela le cas d’un homme dans un long voyage, ébouriffé et couvert de poussière, levant ses mains vers le ciel en disant : "Ô Seigneur ! Ô Seigneur !... ", et sa nourriture est Harâm, sa boisson est Harâm, ses habits sont Harâm, et son voyage est Harâm… comment serait-il exaucé ? » [Sahîh Muslim, Kitâb az-Zakât, 1692]
Comment donc tes invocations seraient-elles exaucées alors que tes habits ne sont que Harâm ? La véritable parure de tes actions se manifeste ainsi sur toi. Les anges ne rentrent pas dans une maison où se trouve un chien, comment donc pourraient se trouver en toi les Lumières divines alors même que ton corps est couvert de Harâm ? Retire donc tout habit et revêt le vêtement de la piété.
Allâh (ta’âlâ) dit : «Et c’est Lui qui vous fit de la nuit un vêtement, du sommeil un repos et qui fit du jour un retour à la vie active » [s25.v47]
La nuit des ténèbres de la nafs est l’habit basique de chacun, c’est ainsi qu’Allâh a voulu voiler la création des secrets de la prééternité. Celui donc qui aura été prédestiné à l’Amour divin, avant que la création ne soit créée, sera ainsi donc guidé vers un Sheykh Rabbâniy et Connaissant de la divinité qui fera naître en nuit le jour spirituel et en recouvrira sa nuit. Or nous savons que le signe de ce jour spirituel est la vision par l’œil du cœur. Le disciple verra ainsi donc les trésors que Allâh a plié et réuni en lui, et s’il se renforce dans la Voie, alors son bâtin (ce qui est caché) prendra le dessus sur son dhâhir (ce qui est apparent)… Et l’être humain s’habille toujours en fonction de ce qu’il y a dans son for intérieur.
Selon Abi Houreyra (radiAllâhu ‘anhu) : Le Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) a dit : « Ô gens ! Allâh est Bon et il n’accepte que ce qui est bon, et Il a prescrit aux croyants ce qu’Il a prescrit aux musulmans. » Il récita ensuite : « Ô vous qui avez cru, mangez de ce qui est bon parmi ce que nous vous avons accordé comme subsistance ». Puis il rappela le cas d’un homme dans un long voyage, ébouriffé et couvert de poussière, levant ses mains vers le ciel en disant : "Ô Seigneur ! Ô Seigneur !... ", et sa nourriture est Harâm, sa boisson est Harâm, ses habits sont Harâm, et son voyage est Harâm… comment serait-il exaucé ? » [Sahîh Muslim, Kitâb az-Zakât, 1692]
Comment donc tes invocations seraient-elles exaucées alors que tes habits ne sont que Harâm ? La véritable parure de tes actions se manifeste ainsi sur toi. Les anges ne rentrent pas dans une maison où se trouve un chien, comment donc pourraient se trouver en toi les Lumières divines alors même que ton corps est couvert de Harâm ? Retire donc tout habit et revêt le vêtement de la piété.
Allâh (ta’âlâ) dit : «Et c’est Lui qui vous fit de la nuit un vêtement, du sommeil un repos et qui fit du jour un retour à la vie active » [s25.v47]
La nuit des ténèbres de la nafs est l’habit basique de chacun, c’est ainsi qu’Allâh a voulu voiler la création des secrets de la prééternité. Celui donc qui aura été prédestiné à l’Amour divin, avant que la création ne soit créée, sera ainsi donc guidé vers un Sheykh Rabbâniy et Connaissant de la divinité qui fera naître en nuit le jour spirituel et en recouvrira sa nuit. Or nous savons que le signe de ce jour spirituel est la vision par l’œil du cœur. Le disciple verra ainsi donc les trésors que Allâh a plié et réuni en lui, et s’il se renforce dans la Voie, alors son bâtin (ce qui est caché) prendra le dessus sur son dhâhir (ce qui est apparent)… Et l’être humain s’habille toujours en fonction de ce qu’il y a dans son for intérieur.
En ce sens, le Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) a dit ce qui signifie : « Tenez en votre for intérieur ce que vous voulez, car par Allâh ni un serviteur ni une communauté de gens ne gardent une chose en leur for intérieur sans vêtir celles-ci d’un habit en conséquence. Si c’est du bien, ce sera du bien, et si c’est du mal ce sera du mal. Ainsi, même si l’un d’entre vous accomplissait une bonne œuvre de derrière soixante-dix voiles, Allâh la ferait apparaître de façon à ce qu’elle soit évoquée en bien parmi les gens. Et si l’un d’entre vous cachait en son for intérieur un mal de derrière soixante-dix voiles, Allâh le ferait apparaître de façon à ce qu’il soit évoqué en mal parmi les gens. »
[Huliyat ul-Awliya de Abiy Na’îm, 6355]
Source: al-Kawâkib ad-Durriya fi
bayân al-'Usoûl an-Noûrâniya (Mawlânâ sidi Muhammad Fawzi al-Karkariy)
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