بسم الله الرحمن الرحيم
و الصلاة و السلام على أشرف المرسلين
و على اله و اصحابه أجمعين
و على اله و اصحابه أجمعين
Définition au sein de la Tariqa Karkariya :
Il s’agit du déroutement de la déroute spirituelle amoureuse, en le fait à la fois de tout et de rien.
Abou Razîn al-‘Aqîliy, demanda un jour au Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) : « Ô Messager d’Allâh, verrons-nous notre Seigneur au Jour du Jugement ? ». Il répondit : « Voyez-vous lorsque la lune est pleine, ou bien le soleil, lorsqu’ils ne sont pas cachés par des nuages ? » Les compagnons répondirent : « Oui ». Il dit : « Allâh est encore au-delà de cela (Allâhu a’dham) ». Je demandais : « Ô Messager d’Allâh, où était notre Seigneur avant la création des cieux et de la terre ? ». Il répondit : « Il était dans ‘amâ, au-dessus se trouvait de l’air, et en dessous de l’air. »
[Sahîh ibn Hibbân, Hadîth n°6275]
Il s’agit ici d’un état d’extinction et de confusion, sachant qu’ici la confusion s’est elle-même confondu dans sa propre confusion… il s’agit de la Hadra de « mâ », comme le mentionne le Hadîth : « mâ fawqahu wa mâ tahtahu / au-dessus se trouve et en dessous se trouve ». Le mot " ‘amâ" ( عماء ) commence et se termine donc par une hamza, considérant que lorsque la lettre ‘aïn ouvre le mot et est rattachée à celui-ci, elle s’écrit sous la forme d’une hamza… laissant ainsi le mîm prohibitif rallongé d’un Alif sur le barzakh entre deux hamza.
al-‘amâ a deux lectures, l’une fasliya (de scission) et l’autre wasliya (de jonction) :
-La lecture de Scission (fasliya) :
Il s’agit de la Hadra « ع ماء », sachant que la valeur numérique de la lettre ‘aïn est 70, et que 70 se trouve correspondre au nombre de voiles entre le Créateur et la création. Cette lecture se lit : « ‘aïn mâ (عين ماء) », ce qui veut dire qu’il s’agit là de la base et de la source (عين)* de la vie. Il s’agit de l’œil (عين)* duquel coula une larme d’eau (mâ / ماء), se séparant de celui-ci et sortant ainsi de son point d’origine pour devenir le flux des sens profonds de la lecture de scission (fasliya), de façon à ce que ce point d’origine demeure absolu et exempt de toute conception issue de ce qui s’en sépara.
Il s’agit de la Hadra « ع ماء », sachant que la valeur numérique de la lettre ‘aïn est 70, et que 70 se trouve correspondre au nombre de voiles entre le Créateur et la création. Cette lecture se lit : « ‘aïn mâ (عين ماء) », ce qui veut dire qu’il s’agit là de la base et de la source (عين)* de la vie. Il s’agit de l’œil (عين)* duquel coula une larme d’eau (mâ / ماء), se séparant de celui-ci et sortant ainsi de son point d’origine pour devenir le flux des sens profonds de la lecture de scission (fasliya), de façon à ce que ce point d’origine demeure absolu et exempt de toute conception issue de ce qui s’en sépara.
* En arabe le mot ‘aïn (عين) peut vouloir
dire : source, œil, ou encore le cœur et l’essence d’une chose… Et dans ce
passage, il faut comprendre le mot tantôt d’une manière et tantôt d’une autre.
-La lecture de Jonction (wasliya) :
Il s’agit de la Hadra « ’amâ / عماء », qui en arabe désigne un type de nuage fin et dissipé, dont les contours ne sont pas nets et qui n’est donc pas limité à un endroit particulier. C’est un nuage porteur de l’eau de vie de chaque chose, un nuage qui, si on l’examinait, on n’y trouverait rien, tel la poussière éparpillée par le vent… et pourtant il recèle le Secret de la vie de toute chose.
Considérons donc en ce sens la perfection de l’expression de la meilleure des créatures (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) qui, d’un seul mot, est parvenu à réunir avec grande précision tous les degrés des plus grands Secrets de la divinité.
C’est pour cette raison que al-‘amâ est le barzakh de l’Amour des fous, tel une ligne imaginaire séparant la chose de son ombre, qui n’est donc ni existante, ni inexistante… ni connue, ni inconnue… qui n’est ni elle-même, ni autre qu’elle-même… Il s’agit à la fois de ce qui sépare les contraires et de ce qui les relie, il s’agit de ce qui paraît de la Scission (fasl) et de la Jonction (wasl).
Il s’agit de la Hadra « ’amâ / عماء », qui en arabe désigne un type de nuage fin et dissipé, dont les contours ne sont pas nets et qui n’est donc pas limité à un endroit particulier. C’est un nuage porteur de l’eau de vie de chaque chose, un nuage qui, si on l’examinait, on n’y trouverait rien, tel la poussière éparpillée par le vent… et pourtant il recèle le Secret de la vie de toute chose.
Considérons donc en ce sens la perfection de l’expression de la meilleure des créatures (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) qui, d’un seul mot, est parvenu à réunir avec grande précision tous les degrés des plus grands Secrets de la divinité.
C’est pour cette raison que al-‘amâ est le barzakh de l’Amour des fous, tel une ligne imaginaire séparant la chose de son ombre, qui n’est donc ni existante, ni inexistante… ni connue, ni inconnue… qui n’est ni elle-même, ni autre qu’elle-même… Il s’agit à la fois de ce qui sépare les contraires et de ce qui les relie, il s’agit de ce qui paraît de la Scission (fasl) et de la Jonction (wasl).
Selon Anas ibn Mâlik : Le Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam)
a accompli la prière du Dhohr, puis il s’assit à l’emplacement sur lequel lui
apparaissait Jibrîl (‘alayhi s-salâm). Vint alors Bilâl qui donna l’appel à la
prière du ‘Asr, puis le Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) dit : « Que celui d’entre vous ayant de la
famille à Médine aille chez eux faire ses besoins, puis qu’il accomplisse
l’ablution. ». Il restait alors dans la mosquée quelques gens ayant
émigrés de la Mecque et n’ayant pas de famille à Médine. Le Messager d’Allâh
(sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) vint à eux apportant avec lui un grand récipient
au fond duquel se trouvait un peu d’eau. Le Messager d’Allâh (sallAllâhu
‘alayhi wa sallam) voulut alors mettre sa main dans le récipient, mais celui-ci
se trouvait être trop étroit. Il y mit alors ces quatre doigts là, puis il
dit : « Venez et faites vos ablution ». Ils s’exécutèrent alors,
jusqu’à ce qu’il ne reste plus une seule personne qui n’ait réalisé l’ablution.
Nous demandâmes alors : « Ô Abou Hamza, combien crois-tu qu’ils étaient ? » Et il répondit : « Entre soixante-dix et quatre-vingt. ». [Musnad Ahmad ibn Hanbal, Hadîth n°12184]
Nous demandâmes alors : « Ô Abou Hamza, combien crois-tu qu’ils étaient ? » Et il répondit : « Entre soixante-dix et quatre-vingt. ». [Musnad Ahmad ibn Hanbal, Hadîth n°12184]
Ce Hadîth nous transmet ici un signe grandiose,
nous indiquant que ce fut précisément de ses quatre nobles doigts que
jaillirent l’eau transcendante… Notons également le nombre de gens ayant
réalisé l’ablution, qui correspond au nombre des voiles séparant le Créateur de
Sa création… Le Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) a donc bien fait
référence, au travers de ce geste, au Secret de son essence Coranique d’une
part, et d’autre part au Secret de la répartition en degrés de ses Compagnons.
Source: al-Kawâkib ad-Durriya fi
bayân al-'Usoûl an-Noûrâniya (Mawlânâ sidi Muhammad Fawzi al-Karkariy)
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