بسم الله الرحمن الرحيم
و الصلاة و السلام على أشرف المرسلين
و على اله و اصحابه أجمعين
و على اله و اصحابه أجمعين
La Khalwa selon
le Coran et la Sunna
Dans la langue arabe:
Le mot khalwa désigne le lieu dans lequel l’aspirant à la pureté intérieure (moutassawwif) se retire avec lui-même afin de se consacrer à l’adoration de son Seigneur.
[al-Mou’jam al-‘arabiy al-asâsiy]
Dans la Tariqa Karkariya :
Le mot khalwa désigne le fait de s’en tenir strictement à sa propre tombe vivante (son corps), le dépouillement individuel de tous les sens physiques et le voyage vers l’univers des Sens profonds, voyage dont les provisions sont l’évocation du Nom divin accompagné d’une dépossession absolue, ceci afin de pénétrer le cœur et d’accéder à l’Assise du Seigneur, jusqu’à ce que le voile se lève et que la vision interne devienne perçante par la Source éternelle.
Dans le Coran :
«Et Il en confia la garde à Zacharie. Chaque fois que celui-ci entrait auprès d'elle dans le Sanctuaire, il trouvait près d'elle de la nourriture. Il dit : "Ô Marie, d'où te vient cette nourriture ? " - Elle dit : "Cela me vient d'Allah". Il donne certes la nourriture à qui Il veut sans compter. » [sourate Âlu ‘Imrân, verset 37]
« Et Nous donnâmes à Moussa rendez-vous pendant trente nuits, et Nous les complétâmes par dix, de sorte que le temps fixé par son Seigneur se termina au bout de quarante nuits. » [sourate al-A’râf, verset 142]
«Penses-tu que les gens de la Caverne et d'ar-Raquim ont constitué une chose extraordinaire d'entre Nos prodiges ? Quand les jeunes se furent réfugiés dans la caverne, ils dirent : "Ô notre Seigneur, donne nous de Ta part une miséricorde ; et assure nous la droiture dans tout ce qui nous concerne".» [sourate la Caverne, versets 10 et 9]
«Il sortit donc du sanctuaire vers son peuple ; puis il leur fit signe de prier matin et soir. » [sourate Maryam, verset 11]
Dans le Hadîth :
Il est rapporté que ‘Aicha la mère des croyants a dit : « La première chose par laquelle le Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) a commencé à recevoir la révélation fut la vision pieuse durant son sommeil : il ne voyait ainsi aucune chose sans qu’elle ne s’accomplisse systématiquement. Puis il se mit à affectionner la solitude, et il partit ainsi s’isoler (kâna yakhlou) dans la grotte de Hirâ’, où il entreprit de pratiquer des actes d’adoration pendant plusieurs nuits de suite, sans rejoindre son domicile. Il s’était pourvu d’aliments et lorsque ses provisions étaient épuisées, il retournait vers Khadidja et prenait le nécessaire pour une nouvelle retraite. Cette situation se prolongea jusqu’au jour où la vérité lui fut révélée dans cette caverne de Hira.
Il est rapporté que ‘Aicha la mère des croyants a dit : « La première chose par laquelle le Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) a commencé à recevoir la révélation fut la vision pieuse durant son sommeil : il ne voyait ainsi aucune chose sans qu’elle ne s’accomplisse systématiquement. Puis il se mit à affectionner la solitude, et il partit ainsi s’isoler (kâna yakhlou) dans la grotte de Hirâ’, où il entreprit de pratiquer des actes d’adoration pendant plusieurs nuits de suite, sans rejoindre son domicile. Il s’était pourvu d’aliments et lorsque ses provisions étaient épuisées, il retournait vers Khadidja et prenait le nécessaire pour une nouvelle retraite. Cette situation se prolongea jusqu’au jour où la vérité lui fut révélée dans cette caverne de Hira.
« L’ange (Djibril-Gabriel)) le visita et lui dit :
- Iqrâ ! (Lis ! Récite !)
– Je ne suis pas de ceux qui savent lire, répondit le Prophète. - L’ange m’enserra au point de perdre conscience, raconte le Prophète, puis il renouvela son injonction :
- Lis !
– Je ne suis pas de ceux qui savent lire. Il me saisit une deuxième fois et m’enserra au point de me faire perdre mes forces puis me relâcha en disant :
- Lis !
–Je ne suis pas de ceux qui savent lire ! Lui dis-je encore. Il m’étreignit une troisième fois puis desserra son éteinte en récitant :
- Lis ! Au Nom de ton Seigneur qui a créé. Il a créé l’homme d’un embryon. Lis ! Ton Seigneur est le très Généreux. » (Coran 96.1 à 3).
- Iqrâ ! (Lis ! Récite !)
– Je ne suis pas de ceux qui savent lire, répondit le Prophète. - L’ange m’enserra au point de perdre conscience, raconte le Prophète, puis il renouvela son injonction :
- Lis !
– Je ne suis pas de ceux qui savent lire. Il me saisit une deuxième fois et m’enserra au point de me faire perdre mes forces puis me relâcha en disant :
- Lis !
–Je ne suis pas de ceux qui savent lire ! Lui dis-je encore. Il m’étreignit une troisième fois puis desserra son éteinte en récitant :
- Lis ! Au Nom de ton Seigneur qui a créé. Il a créé l’homme d’un embryon. Lis ! Ton Seigneur est le très Généreux. » (Coran 96.1 à 3).
Le cœur tremblant et en possession de ces versets, le
Prophète se précipita chez Khadidja Bint Khowaïlid (son épouse) en s’écriant :
Couvrez-moi ! Couvrez-moi ! On l’enveloppa jusqu’à la disparition de son
trouble. Il informa Khadidja de son aventure et ajouta : - J’ai craint pour ma
vie. –Non, répondit Khadidja, Dieu ne t’infligera jamais de tourments, car tu
es solidaire avec les tiens, tu défends les faibles, tu donnes à ceux qui en
sont démunis, tu accueilles les hôtes et tu assistes ceux qui sont victimes de
l’injustice.
Puis Khadidja l’accompagna chez Waraqa Ben Naufal son cousin
paternel, qui s’était converti au Christianisme au temps de la djahiliya
(préislamique). Ce dernier savait écrire l’hébreu et avait transcrit en cette
langue, ce que Dieu avait permis de l’Evangile. Waraqa était d’un âge avancé et
avait perdu la vue. Khadidja lui dit :
- Ô, mon cousin, écoute ce qu’a à te dire, le fils de ton frère.
– Ô, fils de mon frère, que veux-tu ? interrogea Waraqa. Le Prophète lui raconta son histoire et ce qu’il avait vu.
– C’est le Namous (Confident de Dieu ou encore l’ange Gabriel) que Dieu a déjà envoyé à Moussa, répliqua Waraqa. Quel dommage que je ne sois plus jeune ! Comme je voudrais vivre lorsque tes compatriotes te chasseront !
- Ô, mon cousin, écoute ce qu’a à te dire, le fils de ton frère.
– Ô, fils de mon frère, que veux-tu ? interrogea Waraqa. Le Prophète lui raconta son histoire et ce qu’il avait vu.
– C’est le Namous (Confident de Dieu ou encore l’ange Gabriel) que Dieu a déjà envoyé à Moussa, répliqua Waraqa. Quel dommage que je ne sois plus jeune ! Comme je voudrais vivre lorsque tes compatriotes te chasseront !
- Comment, s’écria le Prophète, mes compatriotes vont me
rejeter ?
-Oui, répondit Waraqa, aucun homme n’a apporté quelque chose de similaire sans être opprimé. Si je vis encore à ce moment, je t’apporterai toute mon assistance. Quelque temps après Waraqa mourut et la Révélation fut suspendue. »
-Oui, répondit Waraqa, aucun homme n’a apporté quelque chose de similaire sans être opprimé. Si je vis encore à ce moment, je t’apporterai toute mon assistance. Quelque temps après Waraqa mourut et la Révélation fut suspendue. »
[Sahîh al-Boukhâriy,
hadîth 6497]
Ibn Mas’ud (radiAllâhu ‘anhu) rapporte : « Le Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam), et c’est lui le véridique digne d’être cru, nous a fait ce discours : « On consacre quarante jours à la création de l’un de vous dans le ventre de sa mère pour en faire une goutte de liquide. Puis on en fait une masse accrochée dans la même période. Puis on en fait un bol de mastication dans la même période. Puis on lui envoie l’Ange qui insuffle en lui l’esprit et l’on prédétermine pour lui quatre choses : sa subsistance, la durée de sa vie, la valeur de son œuvre et sa prédestination soit en Enfer, soit au Paradis. Par Celui en dehors de qui il n’est point de dieu, l’un de vous fait certainement l’œuvre des gens destinés au Paradis jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’une coudée entre lui et le Paradis et voilà que sa prédestination le devance, il commet alors un acte de ce que font les gens de l’Enfer et il y entre. Et l’un de vous fait certainement l’œuvre des gens voués à l’Enfer jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’une coudée entre lui et l’Enfer et voilà que sa prédestination le devance, il fait alors un acte de ce que font les gens du Paradis et il y entre. »
[Unanimement reconnu authentique]
Selon Anas ibn Mâlik, le Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) a dit : « Demandez (dans vos invocations) ce qu’il y a de mieux pour vous-mêmes, et préparez-vous à recevoir les souffles de la Miséricorde divine, car Allâh a certes des souffles de Sa Miséricorde dont Il fait bénéficier qui Il veut d’entre Ses serviteurs, et demandez à Allâh de couvrir votre pudeur et d’assurer la tranquillité de ceux dont vous avez la charge.
[Chu’ab al-Imân – al-Bayhaqi, Hadîth n°1081]
Source: al-Kawâkib ad-Durriya fi
bayân al-'Usoûl an-Noûrâniya (Mawlânâ sidi Muhammad Fawzi al-Karkariy)
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