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 بسم الله الرحمن الرحيم 
و الصلاة و السلام على أشرف المرسلين
و على اله و اصحابه أجمعين



(cet article vient en complément du précédent: Le Dhikr qui Fait Passer de la Mort à la Vie...)



Ce passage de la mort à la vie du cheminant sur la Voie d’Allâh est clairement décrit dans le Coran, et Allâh dit en ce sens :
 «Est-ce que celui qui était mort, que Nous avons ramené à la vie et à qui Nous avons assigné une Lumière avec laquelle il marche parmi les gens, est pareil à celui qui est dans les ténèbres sans pouvoir en sortir? Ainsi on a enjolivé aux mécréants ce qu’ils œuvrent.» [sourate al An’âm, verset 122]

Cette renaissance, ou bien cette naissance véritable pour être plus juste, est donc accompagnée systématiquement, comme le stipule noir sur blanc le verset précité, par l’octroiement par Allâh (ta’âla) d’une Lumière à Son serviteur.
Cette Lumière est la Lumière visible par l’œil du cœur, une Lumière qui correspond au maqâm de l’Imân, qui est le degré spirituel supérieur au maqâm de l’Islâm et inférieur à celui de l’Ihsân.

Il est d’ailleurs relaté selon sayidinâ ibn ‘Abbâs (radiAllâhu ‘anhumâ) que le Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) a dit : « L’Imân est une Lumière qu’Allâh place dans le cœur de Son serviteur croyant, cette Lumière augmente et diminue en fonction de l’accomplissement d’œuvres pieuses ».

Et cette Lumière divine est bien évidemment visible et appréhensible par l’œil du cœur, comme nous l’explique sayidunâ Ahmad ibn ‘Ajîba dans son commentaire des Hikam:
«Lorsque l’amour et le service grandissent, la lumière de ton œil du cœur devient plus forte jusqu’à dépasser celle de la vue, et la lumière de la vue disparait dans la lumière de l’œil du cœur pour ne voir que les significations subtiles et les lumières intemporelles perçues par l’œil du cœur.» [Iqadh ul-himam]


Enfin pour conclure, il s’agira donc pour le mourid de partir en quête du Sheykh qui lui transmettra ce idhn par lequel son cœur sera élevé et grâce auquel il pourra évoquer le Nom d’Allâh en tant que vivant, c'est-à-dire en bénéficiant des fruits de son dhikr dans ce monde avant l’autre. Et ces fruits se manifestent par la réalisation de la vision de la Lumière divine de la manière mentionnée dans le verset suivant:
«
Allah est la Lumière des cieux et de la terre. Sa lumière est semblable à une niche où se trouve une lampe. La lampe est dans un (récipient de) cristal et celui-ci ressemble à un astre de grand éclat…» [sourate an-Noûr, verset 35]

Alors seulement le cœur du mourid sera l’une des
"maisons" mentionnées dans le verset qui suit:
«Dans des maisons (des cœurs) dont Allah a permis l’élévation et que Son Nom y soit invoqué; Le glorifient en elles matin et après-midi, des hommes (rijâl) que ni le négoce, ni le troc ne distraient de l'invocation d'Allah» [sourate an-Noûr, verset 36 et 37]

Notons tout de même au passage que le mot "rijâl" renvoie en réalité dans le Coran à l’être humain accompli dans ce pour quoi il fut créé, c'est-à-dire conformément au tafsîr connu de sayidinâ ibn ‘Abbâs (radiAllâhu ‘anhumâ) : la connaissance d’Allâh.

Pour ce qui est de l’homme en tant que opposé ou complément de la femme, on retrouve dans le Coran l’emploi du mot "dhakar", comme par exemple dans le verset suivant:
« Voici ce qu'Allah vous enjoint au sujet de vos enfants : au fils (dhakar), une part équivalente à celle de deux filles. » [sourate an-Nissâ’, verset 11]

Tandis que pour les personnes accomplies dans la connaissance d’Allâh, ils sont les concernés par ce verset:
«Et entre les deux, il y aura un mur, et, sur al-Araf seront des gens (rijâl) qui reconnaîtront tout le monde par leurs traits caractéristiques. Et ils crieront aux gens du Paradis : "Paix sur vous! " Ils n'y sont pas entrés bien qu'ils le souhaitent.» [sourate al-A’râf, verset 46]

Le véritable "rajoul" (singulier de rijâl), ou Homme avec un grand "H" n’est donc pas l’être humain qui se démarquera de la femme en tant que femme, mais plutôt celui qui fera de son cœur l’une des "maisons d’Allâh" et prendra le dessus sur la "femme" qui est en lui, c'est-à-dire sa propre nafs, de même que notre mère Hawa représente la nafs de notre père Adam (‘alayhimâ s-salâm).

Et à ce sujet notre Sheykh sidi Muhammad Fawzi al-Karkariy (radiAllâhu ‘anhu) dit souvent que dans le monde dans lequel nous vivons, beaucoup de femmes sont à considérer comme étant des hommes (rajoul), et à l’inverse beaucoup d’hommes sont à considérer comme étant des femmes (nafs).


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