samedi 8 février 2014

(Cours) 28/12/13 Thèmes: Safar, 12-24-66, idhn



بسم الله الرحمن الرحيم 
و الصلاة و السلام على أشرف المرسلين
و على اله و اصحابه أجمعين




Cet article est une tentative de retranscription de ce que le faqir faible et incapable a pu entendre de la bouche du Sheykh, sayidunâ Muhammad Fawziy al-Karkariy (quddissa sirruhu), selon les limites de la compréhension du mourid ainsi que son incapacité à retranscrire en français la réalité spirituelle profonde de cette intervention réalisée en arabe.


Nous arrivons au terme du mois de Safar (صفر ), qui s’écrit exactement de la même manière que le mot « sifr », qui en arabe veut dire zéro, et renvoie donc au fana’, à l’extinction totale dans le divin… or après le zéro vient le chiffre 1, et le mois suivant Safar est justement appelé « Rabi’ al-Awwal », soit textuellement "le printemps premier". Le printemps (rabi’), qui suscite pour nous le renouveau, la revivification… et cette revivification se fait bien sûr par le Messager d’Allâh lui-même (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam).
Sa naissance (‘alayhi salat wa salam) eut lieu le douzième jour du mois de rabi’ al-Awwal, et comme nous le savons tous le nombre 12 renvoie aux douze lettres arabes constituant la parole "lâ ilâha illa Allâh". Le Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) est donc né le jour qui complète cette parole bénie, le jour correspondant à la lettre "hâ" de l’Ism al-Moufrad "Allâh"… et c’est la raison pour laquelle la lecture du Nom "Allâh" s’effectue, dans la Voie menant à la Connaissance Suprême, en commençant par la lettre "hâ", qui lui-même s’écrit sous la forme d’un cercle, lequel représente le zéro du fanâ’, soit l’extinction dans le divin. Par conséquent, on n’accède aux différents degrés de la Connaissances Suprême qu’après avoir goûté et réalisé le fanâ’ dans le hâ’ ul-hawiyya.
Ces douze premiers jours représentent donc la partie cachée (bâtiniya) de la Parole Bénie "lâ ilâha illa Allâh * Muhammadun Rassoûlu Llâh", quant à la seconde partie (Muhammadun Rassoûlu Llâh), qui elle aussi est composée de douze lettres, elle en représente la partie apparente (dhâhiriya).
Ces deux parties apparente et cachée, composées chacune de douze lettres, seraient telles que le jour et la nuit d’un jour équilibré, tous deux constitués de douze heures. Or Allâh (subhânahu wa ta’âlâ) dit dans le Coran : « un jour auprès de ton Seigneur, équivaut à mille ans de ce que vous comptez » [s22 v47]. La Parole Bénie "lâ ilâha illa Allâh * Muhammadun Rassoûlu Llâh" serait donc telle le jour, qui lui-même est composé de mille voiles… et c’est la raison pour laquelle la Réalité Spirituelle des 24 lettres de la Parole Bénie n’est accessible qu’après avoir traversé 1000 voiles.

Dans un Hadîth, le Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) dit: « N’injuriez pas le dahr (le temps) car c’est Allah qui est le dahr ».
Or la science moderne a bien établit que la notion et la réalité du temps n’étaient que le résultat du mouvement des astres. Ainsi, une année correspond en réalité à une rotation complète de la Terre autour du Soleil, tandis qu’un jour correspond à une rotation complète de la Terre autour d’elle-même. C’est donc le mouvement de la Terre qui est à l’origine des douze heures du jour et des douze heures de la nuit… On comprend donc ici que la Terre, en tournant sur elle-même pendant 24 heures, ne fait qu’écrire les 24 lettres de
"lâ ilâha illa Allâh * Muhammadun Rassoûlu Llâh".
Et c’est en ce sens même qu’Allâh nous dit dans le Coran :
« En vérité, dans la création des cieux et de la terre, et dans l'alternance de la nuit et du jour, il y a certes des signes pour les doués d'intelligence, ceux qui, debout, assis, couchés sur leurs côtés, invoquent Allah et méditent sur la création des cieux et de la terre (disant) : " Notre Seigneur! Tu n'as pas créé cela en vain. Gloire à Toi! Garde-nous du châtiment du Feu. » [s3 v 190/191]
Il nous faut donc méditer longuement à : « Notre Seigneur! Tu n'as pas créé cela en vain. » !! , réaliser que les 24 lettres de la Parole Bénie sont les 24 heures d’une journée, laquelle est divisée en une partie cachée (la nuit), et une partie apparente (le jour)… "lâ ilâha illa Allâh" est la partie cachée de la Réalité de cette parole, tandis que "Muhammadun Rassoûlu Llâh" en est la partie apparente, celle par laquelle on découvre la première ! Ainsi nous réalisons que tout n’est que dhikr, l’univers tout entier n’est que dhikr. « Notre Seigneur! Tu n'as pas créé cela en vain. ».
La Terre tourne inlassablement autour du Soleil, c'est-à-dire autour de la ka’ba… et elle ne le fait pas pour que nous, pauvres humains, nous trouvions de quoi boire ou nous nourrir !! …. *

L’un des signes majeurs de la venue de l’Heure est que la rotation de la Terre s’inversera et que le Soleil se lèvera à l’Ouest et non pas à l’Est, ce qui correspond à un inversement de la Parole Bénie, ou bien compris d’une autre manière à l’arrêt du dhikr. C’est pour cela que le Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) nous dit : « L’Heure n’aura lieu que lorsqu’il ne sera plus dit sur Terre "Allâh, Allâh" ».
A ce moment là s’accomplira le verset : « Puis quand le ciel se fendra et deviendra alors écarlate comme le cuir rouge » [s55 v37]… et c’est alors que les portes du repentir se refermeront à jamais et que plus personne ne pourra faire tawba.
Il faut donc faire du dhikr, beaucoup de dhikr, afin d’éloigner de nous cette heure terrible… Et le meilleur des dhikr est, comme le rapporte le Hadith de sayidina Jâbir (radiAllâhu ‘anhu), le dhikr par
"lâ ilâha illa Allâh"… or le but du dhikr par "lâ ilâha illa Allâh" c’est de connaître Allâh, c’est d’adorer Allâh, c’est de se rapprocher d’Allâh, c’est d’obtenir la satisfaction d’Allâh… le but du dhikr par "lâ ilâha illa Allâh" C’EST ALLÂH !
…et la valeur numérique des lettres de l’Ism al-Mufrad "Allâh" est telle que Alif = 1, lâm = 30 et hâ = 5 (selon les valeurs numériques connues et reconnues chez les gens du Tassawwuf) ce qui fait donc, si on les additionne :
1 + 30*2 + 5 = 66
Or 6 + 6 = 12, soit le nombre de lettres avec lesquelles on écrit la Parole "lâ ilâha illa Allâh".
Par conséquent le fruit de "lâ ilâha illa Allâh", c’est Allâh !

Auparavant, il y a de cela des siècles… c'est-à-dire lorsque les gens étaient vraiment attachés au Coran et à sa méditation… quand l’un d’entre eux perdait un objet, sa compréhension du Coran était telle qu’il lui suffisait d’ouvrir le Livre d’Allâh à n’importe quelle page et de lire pour y retrouver l’emplacement de l’objet égaré… ceci traduit un niveau de compréhension très élevé, et ce niveau de compréhension ne s’atteint que par le dhikr… et pour que le dhikr soit efficace et permette une telle ascension spirituelle, il est nécessaire… il est INDISPENSABLE de détenir un idhn, c'est-à-dire la permission transmise par un Sheykh dont le cœur est authentiquement lié à celui du Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam). C’est ce qui est dit, noir sur blanc, dans la sourate de la Lumière, (et ce n’est pas un hasard non plus si elle s’appelle la sourate de la Lumière, et qu’elle se trouve être la 24em sourate du Coran…) Allâh subhânahu wa ta’âlâ dit :
« Dans des maisons » c'est-à-dire des cœurs… « qu'Allah a permis ("adhina" : racine de "idhn") que l'on élève, et où Son Nom est invoqué; Le glorifient en elles matin et après-midi, des hommes que ni le négoce, ni le troc ne distraient de l'invocation d'Allah… » [s24, v36/37]
Ce verset nous enseigne donc de manière claire et nette que le idhn est absolument obligatoire pour pouvoir pratiquer le dhikr de l’Ism al-Moufrad "Allâh"… mais tout le monde est-il habilité à donner ce idhn.. ? NON ! Il y a pour cela des conditions… il faut, pour les connaître, s’en référer au verset qui précède celui que nous venons de citer et où Allâh subhânahu wa ta’âlâ dit : « Allah est la Lumière des cieux et de la terre. Sa lumière est semblable à une niche où se trouve une lampe. La lampe est dans un (récipient de) cristal et celui-ci ressemble à un astre de grand éclat; son combustible vient d'un arbre béni: un olivier ni oriental ni occidental dont l'huile semble éclairer sans même que le feu la touche. Lumière sur lumière. » [s24 , v35]
Le Sheykh qui transmet le idhn du dhikr par l’Ism al-Moufrad
"Allâh" doit donc s’être réalisé dans le maqâm de la niche (michkât), puis dans celui de la lampe (misbâh), puis dans celui du récipient de cristal (zujâj), puis dans celui de l’astre de grand éclat (kawkab durriy), puis dans celui de l’arbre béni (chajara moubâraka)… et enfin, ce Sheykh doit être devenu «Lumière sur lumière... Allah guide vers Sa lumière qui Il veut.» [s24 , v35]
Ceux qui n’ont pas rencontré un Sheykh réalisé dans les maqâm précités et délivrant le idhn pour la pratique du dhikr par l’Ism al-Moufrad
"Allâh" devront donc en attendant se contenter du dhikr par "lâ ilâha illa Allâh"… un idhn authentique est absolument obligatoire pour pouvoir pratiquer l’évocation du Nom d’Allâh seul, et on ne reconnaît pas l’authenticité de cet idhn par un rêve… REVEILLEZ-VOUS ! Le Coran est on ne peut plus clair : « Allah est la Lumière des cieux et de la terre. » … puis Allâh donne un exemple de la manifestation de Sa Lumière, en disant : « Sa lumière est semblable à… (mathalu noûrihi ka…) », et Il mentionne alors la niche, la lampe, le récipient de cristal, l’astre de grand éclat et l’arbre béni… As-tu donc vu la niche, et la lampe, et le récipient de cristal, et l’astre de grand éclat, et l’arbre béni, durant ton dhikr, en état d’éveil, avec les ablutions, assis dans la qibla… !?



*         Note : La Terre effectue une rotation autour du Soleil en un an… et ce n’est sans doute pas un hasard si al-Hallâj (radiAllâhu ‘anhu) a tourné autour de la ka’ba durant une année consécutive lorsqu’il goûta à la réalité du privilège qu’il eut de rencontrer le khatm de son époque…



mercredi 5 février 2014

(vidéo) Conversion et entrée dans la Tariqa Karkariya de notre soeur Mariam


 بسم الله الرحمن الرحيم 
و الصلاة و السلام على أشرف المرسلين
و على اله و اصحابه أجمعين 


C'est il y a quelques mois déjà que notre soeur Mariam a choisi de se convertir et de goûter aux Lumières de l'Islâm... et Allâh voulut que quelques semaines après sa conversion elle goûte aux Lumières de l'Imân. Elle témoigne brièvement de ce cheminement et de sa vision de la Lumière après avoir pris la bay'ah avec notre Sheykh sidi Muhammad Fawziy al-Karkariy (qaddas Allâhu sirrahu)...





Notre soeur a de plus tenu à partager avec nous ces quelques mots:

Meriam

Mon prénom de naissance est Ascencion.
Mon voyage au Maroc a été pour moi une épreuve de rencontrer Sidi Mohammed Fawzi, cela fais trois mois je me consacre a mes cinq prières par jour et récite pour le wird, pourquoi je n 'arrive pas a les retenir dans ma tete ?
Quand j ai un moment dans la journée je m allonge sur mon lit ou assise et je prie, je ferme mes yeux et j attend, au début que j ai rencontré Sidi Sheikh ce grand Monsieur avec qui j'ai passé un pacte, en ferment les yeux dans cette pièce obscure, j ai perçu un point blanc qui ressemblait à une étoile, j étais heureuse, enfin !!!
Les jours suivants, en prenant le Coran, dans certains passages, je me retrouvais je me dis : comment es ce possible, on dirait que j ai déjà vécu ça.
Allah est grand mashallah.
Un soir je ferme mes yeux, je vois une grande lumière, c’était magique, au milieu coté droit du mur une lampe qui brille, la lampe est dans un vase en cristal et dans ce vase je vois une étoile qui brille et au bout des branches de cet olivier qui vient de nulle part, je vois cet huile si lumineuse, elle éclairait sans qu’un feu ne la touche.
Lumière sur lumière Allah me guide vers sa lumière.
Dieu me connait parfaitement, aimer Allah du profond de mon cœur et invoquer son nom matin et soir, plus ont prie plus ont voit la lumière.
Allah tient tout l'univers, il connait tout sur nous.
Au début j ai vu en faisant la danse spirituelle avec Kawtar et mes autres sœurs, les yeux fermés de la lumière, j ai aussi invoqué Allah, je me sentais bien, il rentre dans mon cœur.
Tout ce que je possède c'est Allah qui me le donne, Allah est juste, bon et me donne la force, le courage d'avancer dans la vie, parfois j ai des ouvertures.

Le Coran est descendu par Allah pour nous guider vers le droit chemin. Lisez le Coran et aimez Allah, nous sommes ici que de passage et ne pas comparer ce qui nous attend au coté d'Allah, si nous avons étés sage






(vidéo) Conversion d'un français à la Zâwiya Karkariya


 بسم الله الرحمن الرحيم 
و الصلاة و السلام على أشرف المرسلين
و على اله و اصحابه أجمعين 


Un français s'est dernièrement converti à l'Islam et a prononcé sa chahâda en publique à l'occasion de l'assise de dhikr hebdomadaire de la Zâwiya Karkariya de al-Aroui (Nador)... Allâhu Akbar. 
Qu'Allâh l'assiste en toute chose et le couvre de Son infinie Miséricorde.  

(Pour les francophones, il y a possibilité d'activer les sous-titres en bas à droite de l'écran)




Notre frère a de plus tenu à partager avec nous ces quelques mots:

Iliass ( Elie )
Jean michel est mon prénom de naissance, en le changeant j ai fermé les portes de mon passé.
Mon voyage au Maroc ( Mont Aroui ) a été pour moi un changement radical avec la connaissance de Sidi Sheikh Mohammed fawzi. Cela fait a peine trois mois que je me consacre à Allah, plus je lis sur l'Islam plus je m'y interresse d apprendre et surtout de comprendre ; les sensations que je ressent quand je prie sont émouvantes et en même temps soulageantes, le Coran est un guide que je conseille à tout ceux qui sont encore dans le noir, il (le Coran )vous chauffera le cœur et vous vous retrouverez certainement dans certaines sourates comme moi.
J'étais ignorant, corrompu, égaré ; enfin soulagé d'éprouvé des émotions, bouleversé de connaître enfin la vérité, plus fort dans ma foie, fier d'etre musulman.
Aujourd'hui je réfléchis a chaque instant de la journée à faire inch Allah du bien, les épreuves  journalières ne me font plus peur, surtout ici en France (famille, amis ect.. qui ne comprennent pas) Allah est la pour me guider.
Chaque fois que je me pose une question ou je me sens seul je trouve la solution ou le réconfort en ouvrant le Coran. Je suis très heureux maintenant.
J ai plus confiance en moi et fait plus attention aux autres (mécreants)Allah sait tout et voit tout, j espère qu'il aura pardonner mes erreurs.
J ai fais un pacte avec Sidi Sheikh Mohammed Fawzi et compte bien le tenir et m engager dans la droiture. C est grace à lui si je suis entrain de vous témoigner mon bien etre.
Le jour ou j ai prononcé la Chahada j ai remis mes compteurs à zéro.
Il me reste encore beaucoup à apprendre et d'étape à franchir,  le chemin vers Allah est encore long mais tellement beau et espère mériter etre a ces cotés le jour du jugement dernier et connaître enfin la vraie vie. Allah est bon.
Les non croyants déteste la mort ; le prophète a dit : les croyants sont contents d aller au paradis, les mécréants iront en enfer.
Quand l ange de la mort viendra me chercher c est Allah qui l aura décidé et j espère l avoir mérité.
Il n'y a qu'un Dieu Allah, aucun associateur, Mohammed est son prophète tout comme Jésus, Jacob, Elie et bien d'autre. Lisez le Coran, aimez Allah.
Pour finir je voudrais remercier tout mes frères et sœurs, la famille Rabati et tout ses amis, la famille de Sidi Sheikh Mohammed Fawzi et tout les autres, vous avez tous joués un grand rôle dans ma conversion et dans ma vie....Je remercie énormément ma sœur Myriam (te quiero mucho)

                                                              Un grand merci à Suhayl Al Karkariy




lundi 3 février 2014

(vidéo) Karkariya: Tariqa de la Lumière français/arabe


 بسم الله الرحمن الرحيم 
و الصلاة و السلام على أشرف المرسلين
و على اله و اصحابه أجمعين 







dimanche 2 février 2014

La Primordialité de la Lumière dans l’accès à la Connaissance du Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam)


 بسم الله الرحمن الرحيم 
و الصلاة و السلام على أشرف المرسلين
و على اله و اصحابه أجمعين  


La Primordialité de la Lumière dans l’accès à la Connaissance du Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) 



La base sur laquelle repose l’enseignement de tous les gens d’Allâh est l’idée communément admise que le chemin menant à Allâh est inéluctablement fermé pour toute personne qui voudrait cheminer en suivant une autre direction que celle du Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam). Notre Sheykh, sidi Muhammad Fawzi al-Karkariy (radiAllâhu ‘anhu) nous répète ainsi très souvent : « Chemine vers Allâh en passant par la porte du Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam)… et si tu t’y refuses, tu es et demeureras voilé et exclus (des gens de la Voie). »
Par ailleurs, la part du cheminant dans la Connaissance d’Allâh est en fonction de sa Connaissance du Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam), et ceci selon la capacité et la prédisposition que le cheminant a à recevoir cette Connaissance, non pas selon ce qui peut t’en être donné… car ne connaît véritablement sayidanâ Muhammad que le Créateur de Muhammad (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam). L’objectif de ta Connaissance du Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) est d’atteindre la limite au-delà de laquelle tu es totalement incapable de le Connaître, et ceci se réalisera lorsque te parviendront les sens cachés du verset: « Et sachez que parmi vous/en vous se trouve le Messager d’Allâh » [sourate al-Houjourate, verset 7]

Partant de cela, il faut savoir que le Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) peut être considéré de deux façons. La première consiste à le voir dans le monde créé, c'est-à-dire de considérer son enveloppe charnelle et sa qualité d’être humain. La deuxième consiste quant à elle au fait de le voir en sa qualité d’esprit et de réalisation spirituelle absolue… et la majorité des gens, excepté ceux que Allâh a touché de Sa Miséricorde, ne connaissent le Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) qu’au travers de son image apparente. Quant à ceux qui joignent la Connaissance physique et spirituelle du Bien-Aimé, ce sont les gens qui ont hérité de lui les commandements et les règles apparentes ainsi que les secrets de la science cachée.

Après cette modeste introduction, le lecteur sera peut-être intéressé pour en savoir plus à propos de cette Connaissance cachée (ma’rifa)… Et il se dira certainement que, en tant que musulman, il accomplit toutes ses obligations religieuses et accomplit même régulièrement des actes surérogatoires, et pourtant malgré tous ses efforts il n’est jamais parvenu à cette Connaissance… Où est donc le problème ?

Afin de parvenir à une réponse, il faudra tout d’abord se rendre compte que toute adoration par laquelle on aura cherché à se rapprocher d’Allâh sans que celle-ci n’augmente notre Connaissance et notre rapprochement de Lui est défectueuse. En effet Allâh n’accepte que ce qui est bon, et il se trouve que les passions cachées de la nafs et le poison que shaytân administre d’une main de maître s’immiscent très souvent dans nos actes d’adorations sans même que nous n’y prêtions attention. Pour cette raison, beaucoup de nos adorations ne sont plus que des gestes et ont perdu tout leur esprit. Le problème se situe donc en nous-même et non pas dans la réalisation d’actes d’adoration… Et la cause de cela est la disparition du Noûr Muhammadiy dans les cœurs. Par cette Lumière on accède à la face cachée de la nafs et on en découvre les défauts… et par sa Lumière (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) on accède à sa Connaissance et à celle du Créateur. 

Ici un certain nombre de questions pourront être soulevées:
-Qu’entend-on par Noûr Muhammadiy ?
-Comment accède t-on à cette Lumière ?
-Peut-on y parvenir par nos propres efforts personnels uniquement ?
-Si on est parvenu à obtenir de cette Lumière, peut-on dire alors qu’on a accédé à la Connaissance du Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) tel que les gens d’Allâh l’ont fait ?

Sache que ce qu’on entend par "Noûr Muhammadiy" désigne la réalité Lumineuse (Haqîqa Noûrâniya) de ce qui est caché derrière l’apparence du Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam). Tu peux également dire qu’il s’agit de la "poignée" prise de la Lumière divine indiquant et guidant vers le divin, et ceci est appuyé par le Hadîth qudsî qui dit : « Oh Jâber, la première chose que Allâh a créé, c’est la Lumière de ton Prophète »[al-Bayhaqiy]
Il fut également rapporté dans "tanwîr al-muqbâss min tafsîr ibn ‘Abbâs (radiAllâhu ‘anhumâ) " l’interprétation du verset : « Une Lumière vous est certes venu d’Allâh » [s.al-ma’ida, v15] : «Le mot Lumière veut dire Messager, c'est-à-dire : Un Messager (Muhammad –sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) vous est certes venu d’Allâh.» Les Imâm as-Souyoûtiy, at-Tabariy et al-Qurtubiy ont rapporté une chose semblable.
Par ailleurs l’Imâm as-Sâwiy rapporte dans sa Hâchiya du tafsîr al-Jalâlayn : 
« Il s’agit de la Lumière du Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) et elle fut appelée Noûr parce qu’elle illumine la vision et guide dans le droit chemin, également parce qu’elle est la base et l’origine de toute lumière, soit-elle une lumière au sens propre ou bien au figuré.»

Allâh ta’âlâ dit :
« Allah est la lumière des cieux et de la terre ! Sa lumière est comparable à une niche où se trouve une lampe.» [s an-Noûr, v35]
Selon ibn Jubeyr et Ka’b, la deuxième mention du mot «Lumière» renvoie dans ce verset au Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam)
Et nombreux sont les Compagnons ayant dit que le Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) émettait de la Lumière, qu’il était lui-même la Lumière :

Abû Hurayra (radiAllâhu 'anhu) a dit:
 "Je n’ai jamais rien vu de plus beau que le Messager d’Allah (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam); c’est comme si le soleil se reflétait sur son visage ; lorsqu’il souriait, la lumière se reflétait sur les murs alentours".

Une femme des Bani Hamdân a dit : « J’ai fait le Hajj en compagnie du Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam). On lui dit alors : « décris le moi ! » Elle répondit : « Il est telle la lune lorsqu’elle est pleine et dégagée. Je n’ai jamais vu personne de semblable, ni avant ni après lui. »

‘Aicha (radiAllâhu ‘anha) a dit : « Il avait le plus joli des visages ; sa couleur était la lumière. », « On dirait qu’il a sur son front net et dégagé comme une lampe illuminée »

Toutes les fois qu’il le voyait, Abou Bakr (radiAllâhu 'anhu) disait : « Voici l’intègre et l’élu qui sans cesse appelle au bien. On dirait la lumière de la pleine lune libérée de l’obscurité des nuages ».

'Anas ibn Mâlik a dit: « Le Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) est entré à Médine un lundi, faisant rayonner toute chose dans la ville. Et il s'y est éteint un lundi, laissant assombrir toute chose dans la ville. »

Allâh ta’âlâ le dit Lui-même très explicitement dans un verset :
« Ô Prophète! Nous t'avons envoyé [pour être] témoin, annonciateur, avertisseur, appelant (les gens) à Allah, par Sa permission; et une lampe éclairante. » [s al-Ahzâb, v 45-46]

Lorsque la mère du Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) le mit au monde, elle vit jaillir d'elle une lumière lui montrant les palais de Chêm. 

Interrogé sur sa personne, le Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) dit :
« Je suis l'accomplissement du voeu formulé par mon père Abraham et l'heureuse annonce faite par Jésus. Et ma mère a vu ,quand elle me porta, jaillir d'elle une Lumière par laquelle lui étaient illuminés les palais de Châm »

L’Imâm ibn Kathîr rapporte dans son ouvrage al-Bidâya wa l-Nihâya, selon sayidinâ ibn ‘Abbâs (radiAllâhu ‘anhumâ) :
Lorsque ‘Abd el-Muttalib partit avec son fils afin de le marier, ils croisèrent le chemin d’une voyante ayant la connaissance de certains livres et qui se faisait appeler Fâtima bint marr al-Khuth’amiya. Cette dernière, ayant vu la Lumière de la Prophétie sur le visage de ‘AbdAllâh, lui dit: « Oh jeune homme, si tu acceptais d’avoir une relation avec moi maintenant, je te donnerais cent chameaux. »
‘AbdAllâh lui répondit alors par ces vers:

Quant au Harâm, la mort lui est préférable     ///     et il n’y a pas de solution qui te permettrait d’y parvenir
Comment pourrait-il en être comme tu le désires     ///     alors qu’ainsi le noble perd sa fierté et sa religion ?
Il partit donc avec son père qui le maria à Âmina bint Wahb, et il resta ainsi auprès d’elle durant trois jours. Après cela, il repensa à la proposition de la voyante et partit à sa rencontre. Elle lui dit alors : « Par Allâh je ne suis pas quelqu’un d’instable et qui cache des choses… c’est simplement que j’ai vu de la Lumière sur ton visage, et je voulus que cette Lumière me revienne. Cependant Allâh voulut qu’elle aille là où Il l’avait décidé… Et elle prononça alors ces vers :

Et lorsque lui parvint (à ‘AbdAllâh) une Lumière qui illumina     ///     ce qui se trouvait autour de lui, de même que la pleine lune éclaire autour d’elle
J’ai espéré pouvoir être fière que cette Lumière me parvienne     ///     mais toute pierre que l’on frappe ne produit pas du feu…
[ al-Bidâya wa l-Nihâya]


Oh Amoureux… Peut-être comprends-tu maintenant le sens de ce Noûr Muhammadiy…  et j’espère qu’il ne reste plus dans ton cœur la moindre once de doute à ce sujet, après avoir consulté ces preuves bénies ainsi que ces paroles de salaf et de khalaf… Tu mesures donc certainement maintenant l’importance primordiale de cette Lumière dans l’accès à la Connaissance (ma’rifa) de ton Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam), et tu sais que sans elle tu ne pourras parvenir à cette Connaissance, surtout en réalisant que cette Lumière se voit à l’œil nu, au sens propre et physique, non pas en un sens allégorique ou métaphorique.

Selon ‘Orwata ibn az-Zubayr, ‘Aicha (radiAllâhu ‘anha) a dit:
« J’avais une fois emprunté une aiguille à Hafsa bint Rawâha avec laquelle je cousais le vêtement du Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam). L’aiguille tomba et (dans l’obscurité), je ne parvenais pas à la retrouver. Entra alors le Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) et je vis l’aiguille refletter les rayons de la Lumière de son visage. Je me mis alors à rire et il me dit : « O petite rouquine, qu’est-ce qui te fait rire ? » Je lui en donnais alors l’explication et il me dit en élevant la voix : « O Aicha, malheur, malheur et encore malheur à toute personne qui sera privée de la vision de ce visage. Il n’est pas un seul croyant ni un mécréant qui ne désire regarder mon visage. » [Relaté par ibn ‘Assâkir, al-Asbahâniy et as-Souyoûtiy]
Méditons sur ce Hadîth et sur la manière avec laquelle la Lumière du Bien-Aimé (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) s’est manifestée à elle, au sens propre et physique, au point que dans l’obscurité elle ait pu retrouver une aiguille.

On peut également mentionner l’histoire du Sahabi Hassân ibn Thâbit (radiAllâhu ‘anhu) à qui les Qoraychites donnèrent une somme d’argent (avant qu’il ne rentre dans l’Islâm) afin qu’il diffame et calomnie le Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam). Hassân patienta donc sur une coline en attendant le passage du Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam), afin de voir en lui une caractéristique qu’il pourrait prendre en raillerie. Et lorsque le Bien-Aimé passa, Hassân l’observa et retourna vers les Qoraychites en disant : « Tenez, reprenez votre argent je n’en veux pas, quant à celui que vous vouliez que je prenne en raillerie… Oh Allâh sois témoin que j’atteste qu’il est Ton Messager… » Les Qoraychites dirent alors : « Que t’est-il arrivé !? Ce n’est pas pour cela que nous t’avons envoyé !!!» Il leur répondit alors par ce poème :

Lorsque j’ai vu ses Lumières resplendissantes     ///     de peur je plaçais mes mains devant mes yeux
craignant que sa splendeur n’emporte ma vue     ///     car je ne peux le regarder au delà de ma capacité
Un esprit de Lumière dans un corps de lune     ///     tel un vêtement précieux brodé d’étoiles

De cette qasida nous tirons plusieurs enseignements :
-La Lumière du Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) se voit au sens propre et physique, il ne s’agit pas d’une Lumière allégorique ni métaphorique, étant donné que sayidunâ Hassân ibn Thâbit (radiAllâhu ‘anhu) dit bien avoir vu ses Lumières resplendissantes et avoir mis ses mains devant ses yeux de peur qu’elles ne cause la perte de sa vue
-Cette Lumière, ne la voit que celui dont Allâh aura voulu la guidée. Par conséquent, selon la Sagesse divine, cette Lumière apparaît pour certains et reste cachée pour d’autres. Ainsi, lorsque Allâh voulut le bien pour Hassân, Il lui dévoila la réalité spirituelle de Son Prophète et ainsi le sahabi fut guidé. En revanche cette réalité spirituelle fut cachée à Abou Lahab qui s’en tint donc à l’image extérieure et à l’enveloppe charnelle du Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam).C'est cette Connaissance qui procura aux Compagnons cette force et cette fermeté dans la voie d’Allâh, et leur Connaissance du Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) variait en fonction du degré de leur foi… Ainsi celui qui l’a vu sous l’apparence d’une lune n’est pas identique à celui qui l’a vu sous l’apparence d’une Lumière qui brille telle une épée, etc…

Par conséquent tout croyant désirant atteindre la proximité Prophétique et ayant été privé de sa compagnie corporelle devra rechercher sa compagnie spirituelle, c'est à dire au travers de sa Lumière. Or nous savons que cette Lumière est vue par les cœurs purs… et c’est ici que nous répondons à la question de savoir comment accéder à la vision de cette Lumière :
La réponse se trouve cachée dans cette Hikma de sayidina ibn ‘ata ‘iLlâh al-Iskandariy qui dit : « Quand Allâh veut accorder la réussite à Son serviteur, Il le pourvoie en forces de Lumières et le vide des ténèbres et des choses futiles »
Le Sheykh de nos Shouyoukh, sidi Abdel-Qâdir Mawlay al-Bâchâ a commenté cette Hikma en disant : « C'est-à-dire que quand Allâh veut accorder la réussite à l’un de Ses serviteurs et le choisir pour Sa proximité, Il le fait alors s’entourer des gens de la Lumière, c'est-à-dire les gens des secrets qui détiennent ces Lumières, qui sont les gens de la ma’rifa, et Il l’éloignera de la compagnie des gens de bas rang, esclaves des ténèbres et des futilités. Si Il veut ensuite l’abandonner, Il l’éprouve par le contraire de cela et le serviteur devient alors du nombre des abandonnés… et comme le dit le Hadîth, chacun sera en compagnie de ceux qu’il aura aimé.»

Le chemin afin donc d’accéder à cette Lumière consiste en le fait d’accompagner et de fréquenter les gens des Lumières, qui sont les soleils de la guidée, et Allâh nous a certes recommandé de les suivre en disant : « Et suis le chemin de ceux qui reviennent à Moi » [sourate Luqmân, v15]. Ce retour dont il est ici question désigne le retour vers Allâh et vers les Shouyoûkh de tarbiya Muhammadiya ayant atteint les plus nobles degrés de ce retour à Allâh par la sortie des ténèbres de l’égo et de ce qui n’est que néant pour revenir vers la Lumière originelle. 
Cet enseignement de base fut compris par un certain nombre d’entre les plus grands savants de la communauté, qui recherchaient donc la compagnie des gens de la Lumière afin d’en prendre d’eux une partie. On peut par exemple citer le Sultan des ‘ulama, al-‘Izz ibn ‘AbdesSalâm (radiAllâhu ‘anhu) qui, malgré son statut et son rang particulièrement élevé en matière de science religieuse, recherchait la compagnie et la proximité de l’Imâm Abou l-Hassan al-Shâdhiliy (radiAllâhu ‘anhu). Et de même l’Imâm an-Nawawiy qui, en matière de tassawwuf, suivait le Sheykh Yassine al-Marrâkchiy (rahimahuLlâh) et faisait toujours preuve du meilleur comportement qui soit à son égard et espérait sa baraka… de même pour les Imâm as-Souyoûtiy et as-Sakhâwiy, et avant eux les Imâm Ahmad et al-Shafi’iy, qui établirent les deux madhhab de fiqh connus, et qui recherchaient la présence d’un berger appelé Chibân dont le cœur avait été illuminé par la Lumière divine et dont toute personne qui le fréquentait profitait et prenait de cette Lumière… Et il y a comme cela de nombreux exemples. C’est ainsi que nos pieux prédécesseurs apprenaient le fiqh, puis s’orientaient vers le tassawwuf, et l’histoire témoigne de cela au travers des livres qui retracent la vie des gens pieux, l’Imâm al-Shafi’iy disant en ce sens dans l’un de ses poèmes :

Connaissant du fiqh et Connaissant du Tassawwuf, ne sois pas seulement l’un d’eux     ///     Par Allâh je t’adresse ce conseil
Le premier des deux est dur et sec, son cœur n’a pas goûté à la taqwa     ///     Quant au second c’est un ignorant: comment un ignorant pourrait-il donc devenir pieux ?

Ceci parce qu’ils ont su que la seule manière de parvenir à cette Lumière Muhammadienne était de fréquenter les saints détenteurs des Lumières et des Secrets, de les suivre, de s’en remettre entièrement à eux et de suivre leur méthode éducative. Et parce que leurs cœurs sont en lien direct avec le cœur du Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) et qu'ils sont les détenteurs du sanad les reliant directement à lui, ceux qui les fréquentent ont à leur tour la possibilité de se lier à lui (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam). 

O Amoureux, si tu es convaincu de cela… tu dois alors suivre l’exemple de ces Imâm, et parmi eux figurent des savants ayant atteint le degré de l’ijtihâd mutlaq, tandis que d’autres ont atteint celui de l’ijtihâd muqayad, et malgré cela ils ne se sont pas arrêtés à leurs connaissances, ni à leurs statuts, ni à leurs privilèges particuliers… d'ailleurs que valent ces choses plaisantes à la nafs face au Noûr Muhammadiy… ? Bien sûr, la comparaison n’est même pas possible…
Suis donc leur exemple et pars à la recherche d’un mourshid kâmil (un guide accompli). Nous vous avons ici indiqué le chemin par lequel on accède au Noûr Muhammadiy… mais si tu t’imagines pouvoir y parvenir toi-même par tes propres efforts personnels… saches que dans ce cas tu ne l’atteindras jamais. Car si cela avait été possible, ces grands Imâm, malgré l’étendue de leur savoir et la quantité de leurs œuvres pieuses, n’auraient pas été contraints de rechercher et de prendre des guides afin d’illuminer leurs cœurs. 
C’est en ce sens que sidi Ahmad ibn ‘Ajiba (radiAllâhu ‘anhu), qui était juriste, poète, exégète et spécialiste de la langue arabe, a dit : « Il est vrai que j’ai beaucoup jeûné, beaucoup prié et beaucoup prié la nuit… cependant je n’ai pu atteindre ce qu’ont atteint les hommes accomplis qu’en fréquentant des hommes accomplis ». Il disait cela après avoir pris la tariqa darqawiya de la main de sidi Ahmad al-Bouzidiy (radiAllâhu ‘anhu).

Après donc que tu aies compris tout ceci, O Amoureux, nous répondons à ta question de savoir si, dans le cas où on accèderait à cette Lumière, est-ce que cela voudrait dire qu'on a atteint la Connaissance du Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam), cette même ma’rifa dont parlent les gens d’Allâh ?
La réponse est oui… et dans la Connaissance du Bien-Aimé (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) les gens se divisent en deux catégories : la première concerne les gens l’ayant connu au travers de ce qui apparaît de lui, et il s’agit là du commun des croyants. La deuxième catégorie concerne ceux qui ont non seulement connu ce qui apparaît de lui mais aussi une partie de ce qui en est caché, et il s’agit là de l’élite des musulmans, ceux qui suivent les paroles, les actions, les états et les secrets du Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam), contrairement aux premiers qui ne connaissent que ses paroles et ses actions.

Ibn ‘Ajiba (radiAllâhu ‘anhu) a dit : « Toute personne ayant vu le Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) en rêve fait partie de l’élite, toute personne l’ayant vu en état d’éveil dans son apparence charnelle fait partie de l’élite de l’élite. Et toute personne l’ayant vu en état d’éveil sous sa forme spirituelle Lumineuse fait partie de l’élite de l’élite de l’élite. »
 Celui donc qui verra le Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) dans sa forme charnelle ne verra en réalité que son Noble Esprit manifesté sous son image apparente, et malgré cela cette personne n’aura pas atteint l’équivalent de ce qu’atteignent ceux qui le voient dans sa réalité spirituelle… et ceux là sont ceux qui ont atteint la Connaissance véritable du Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam), et c’est belle et bien à cette vision que se référait sayidunâ Abou l’Abbâs al-Mursiy (radiAllâhu ‘anhu) lorsqu’il disait : « Par Allâh, si le Messager d’Allâh disparaissait de ma vision ne serait-ce que le temps d’un clein d’œil, je ne me compterais plus moi-même comme étant du nombre des musulmans ».

On rapporte une parole du Sheykh Abou l-Hassan al-Warqâniy : « Le Sheykh Abou l-Abbâs at-Tanjiy nous a dit : « J’ai pris le wird de Sayidiy Ahmad al-Rifâ’iy et il m’a dit : « Je ne suis pas ton Sheykh. Ton Sheykh est Abderrahim et il se trouve à Qina, vas donc le retrouver. » Je suis donc parti à Qinâ et lorsque je trouvais le Sheykh Abderrahim celui-ci me dit : « As-tu connu le Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) ? ». Je répondis que non, et il dit alors : « Pars à Jérusalem, là bas tu connaîtras le Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) ». Je suis donc parti comme on me l’avait indiqué, et en posant le pied à Jérusalem, je vis le ciel, la Terre, al-‘Arch et al-Kursiy remplis du Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam). Alors je revins auprès du Sheykh, qui me demanda de nouveau : « As-tu connu le Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) ? ». Je répondis que oui, et il m’annonça : « Maintenant tu as achevé ton cheminement. C’est uniquement par sa connaissance (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) que les pôles sont pôles et que les watad sont watad. »
Les gens qui voient cette Lumière comprennent et goûtent pleinement à cette histoire… Méditons donc sur la manière avec laquelle le mourid répondit « non » à la question « As-tu connu le Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) », sachant qu’en tant que musulman, il connaissait le connaissait bien évidemment sous sa forme charnelle apparente… Ce qui le poussa à répondre à cette question par la négative est donc le fait qu’il savait que la Connaissance du Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) n’est effective qu’au travers de la Connaissance de sa réalité spirituelle Lumineuse, cette réalité que l’on retrouve confirmée par de nombreux versets Coraniques, Hadîth, et récits de Sahâba décrivant le Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam), sans compter les expériences vécues par les pieux et sincères à travers les siècles jusqu’à nos jours… 



La Réalité Spirituelle de la Prière



بسم الله الرحمن الرحيم 
و الصلاة و السلام على أشرف المرسلين
و على اله و اصحابه أجمعين




La Réalité Spirituelle de la Prière
Muhammad al-Fawziy Karkariy al-Hassaniy de SELON Notre Cheikh (anhu radiAllahu ')


Chez les Connaissants par Allah, La Prière Occupe juin lieu Très Particulière de fils par importance et sa sacralité ... et parmi Au EUX sur Compte des Gens qui réalisent la Prière en accomplissant la libération conditionnelle Bénie: «fa'in lam takun tarah fa'innahu yarak = et si tu n'es Pas capables de Le voir, Lui Il te Voit » , et ILS Ont en CELA juin Manière de faire Bien à EUX ...
Verser Ce Qui Est de Notre Bien-Aimé Cheikh, Sidi Mohammed Fawziy al-Karkariy (de anhu radiAllahu '), il enseigne à SES mouride La Prière Telle Que UNO le Demande le Hadîth (à propos de l'ihsan): «Comme si tu Le de » , et versez CE faire il un juin method Qui Lui is-propre. Sur Pourra AINSI voir certains de Ses mouride Qui, lorsqu'ils accomplissent la Prière, se noient Dans La mouchâhada ... et Nous Savons Tous Que la Prière qu'effectue juin person en etant Témoin oculaire de la manifestation d'un flux non spirituel divin is supérieure en Degrés à la Prière qu'accomplit Une Autre person with Simplement concentration. This Dernière prie en s'efforçant de repousser les Mauvaises Pensées et les waswas du shaytan, TANDIS Que la première prie l'après Que les Lumières devine aient Brûlé ET TOUTES SES anéanti Autres Pensées. L'ONU se Prosterne sur tapis poussiéreux non ... quant à l'Autre, si les gens le voient compositeur Lui also fils avant Dans La Poussière, il EST en Réalité Prosterne sous le Trône du Miséricordieux.


Ahmad ibn et 'Ajiba (radiAllahu' anhu) un non jour Rapporté à fils Cheikh, Sidi Ahmad al-Bouzîdiy ('de anhu, qué de Sîdî radiAllahu)' Aliy al-Khawâss ('de anhu avait dit à Sîdî radiAllahu)' Abdelwahhab al- Cha'râniy (radiAllahu 'anhou) Que le fel de you can La Prière en état de mourâqaba (concentration) etait Meilleur Que de le faire en état de mouchâhada (vision) ... Sîdî Ahmad Ibn' Ajiba (de anhu radiAllahu ') contesta le CECI et dit un fils Cheikh qu'au Contraire La Prière en état de mouchâhada etait Meilleure Que Celle en état de mourâqaba, et Sîdî al-Bouzîdiy se réjouit Alors Enormément verser la bonne compréhension du texte de fils mouride.



C'est Pour CELA Que Notre Cheikh (qaddas Allâhu sirrahu) dit à PEU près en bureaux Termes, propos de la Prière:

«La Prière HNE le flux d'juin vision absolue, manifeste A travers l'arc-de-cercle du monde invisible, exonérés de CE-qui-peut Être Considère en Termes de nombre, d'espace et de températures, le CECI SELON l'ensemble des Degrés atteints Par Le cheikh objet de l'Analogie, et Conformement au fait Que CHAQUE atome du mouride se disloque DANS sa proximité. Alors, le Tout disparait en la présence du Tout, et il ne Reste Que la courte distance (Qab) de Celui n'avez Rien n'est semblable, exemptés des Deux arc-de-cercle, Dans La présence des Prémices de la Wahdâniya of this Qui se Trouve au-delà du SIDRAT-al-Muntaha de la Prophétie et au délà du SIDRAT al-Muntaha de la Sainteté, au cœur de la Réalité profonde de la parole (du tashahhoud): «  Que la paix 'Alayna wa' alâ «ibadites-Llâhi s-Salihin . / Que la paix Soit sur ​​UNO AINSI Québec sur les pieux serviteurs d'Allah. »  ».
Si consacrions tones Ce qu'il UNO Reste-de-vie à l'explication de this définition de la Prière UNO ne Lui accorderions Pas Ce Qui Lui Est du ... et This Explication nécessiterait De Nombreux volumes circonstancielle et déjà than Nous Nous approchions SEULEMENT de Ses Sens proFonds. Ceci Bien Entendu en langue arabe, Alors Qué désastreuses d'Une musique traduite Traduction Pauvre ET approximatives De CES Sens proFonds ... Qu'Allah agréée Fait Notre cheikh, AINSI Que l'ensemble de Ses saints et pieux serviteurs. Amine.



Auteur: Faqir Sidi Abdelhafidh